Intervention de Harlem Désir

Séance en hémicycle du 28 mai 2014 à 15h00
Débat sur les politiques européennes en matière de lutte contre le réchauffement climatique

Harlem Désir, secrétaire d’état chargé des affaires européennes :

Monsieur le député, vous avez raison : il y a un modèle européen. Dans votre intervention précédente, vous avez souligné à quel point il était important de ne pas casser l’outil de régulation majeur qu’est l’Europe pour faire face à un défi comme celui-ci. Elle est tout aussi indispensable dans d’autres contextes mais il s’agit là d’une urgence absolue : nous devons pouvoir continuer de prendre ensemble des décisions afin que notre modèle de croissance, nos modes de transports et d’utilisations de l’énergie soient conformes à l’intérêt de la planète et donc à celui de nos concitoyens.

Pour cela, des objectifs de long terme ont été fixés. L’Europe s’est fixé l’objectif très ambitieux de réduire de plus de 80 % les émissions de gaz à effet de serre à l’horizon 2050. Mais, comme vous l’avez dit vous-même, il faut pour l’atteindre se fixer des objectifs intermédiaires et se donner les moyens de les tenir.

C’est pourquoi nous attachons une telle importance à ce que l’Union européenne se prononce le plus rapidement sur l’étape 2030 et dépensons une énergie diplomatique considérable en ce sens. Nous sommes sur la voie de réaliser les objectifs fixés pour 2020 ; c’est donc bien la preuve que c’était possible, contrairement à ce que pouvaient prétendre un certain nombre d’oiseaux de mauvais augure.

Oui, l’Europe est parvenue, malgré la crise, à poursuivre son développement et sa croissance, tout en diminuant ses émissions de gaz à effet de serre, en réalisant des économies d’énergie grâce à l’amélioration de l’efficacité énergétique, et en faisant monter en puissance les énergies renouvelables. Il faut donc désormais être en mesure de nous fixer des objectifs que nous pourrons tenir en 2030, et qui seront forcément contraignants.

En France, non seulement nous nous battons pour que les propositions de la Commission européenne soient adoptées, mais nous sommes prêts à aller plus loin. Il faut cependant que l’ensemble des partenaires consentent à partager l’effort et acceptent de se fixer ces objectifs : réduire de 40 % les émissions de gaz à effet de serre et porter à 27 % la part des énergies renouvelables. Si nous faisons cela, nous atteindrons en 2050 les objectifs ambitieux que vous avez rappelés.

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