Intervention de Laurent Furst

Réunion du 27 mai 2014 à 17h00
Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaurent Furst :

Cette réforme a été conçue en tenant compte non pas de vos intentions profondes, mais du maximum que pouvait accepter le secteur, sans explosion sociale. Telle est d'ailleurs la limite de ce que vous proposez : vous vous êtes arrêtés au milieu du gué. Le projet de loi montre bien qu'il existe des métiers distincts : d'une part, la construction, l'entretien et l'exploitation d'un réseau qui constitue un bien national ; d'autre part, l'organisation du transport par train. Si, dans vingt ans, la SNCF ne détient plus que 40 % de parts de marché et que les 60 % restants sont répartis entre plusieurs opérateurs privés, éventuellement régionaux, défendrez-vous toujours le principe d'une entreprise unique ? Vous l'avez dit vous-même, la Deutsche Bahn cerne la SNCF de toutes parts. Ce n'est pas grâce à son organisation, mais parce qu'elle est plus productive et compétitive que la SNCF : elle fait aussi bien ou mieux avec des coûts inférieurs. La question posée est de savoir si, dans dix ans, nous n'aurons pas une nouvelle SNCM à l'échelle nationale.

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