On a tort d'opposer la SNCF et les opérateurs privés. En Allemagne, le marché du transport ferroviaire a été ouvert aux entreprises privées il y a vingt ans. Aujourd'hui, celles-ci ne détiennent pas plus de 25 % du marché allemand, et cette ouverture a profité à la Deutsche Bahn, qui conquiert des parts de marché partout dans le monde. En France, cela ne va évidemment pas se faire du jour au lendemain, mais il y a de la place pour tout le monde, à condition que nous procédions avec méthode. Le projet de loi constitue une première étape intéressante, même s'il présente certains défauts que nous relèverons au cours de la discussion et que nous pourrons, le cas échéant, corriger.