Monsieur le président, il n'était pas dans mon intention de rendre la majorité ou même le Gouvernement responsables de ces faits divers tragiques. Ce n'est pas ce que j'ai dit, et ce n'est pas ce que je pense. D'ailleurs, comme vous l'avez rappelé, cela s'est passé avant l'élection présidentielle de 2012.
Pourquoi avoir cité ces trois exemples ? Parce que je souhaitais rappeler certaines réalités qui vous dérangent, non pas pour vous en faire supporter la responsabilité, mais pour vous montrer, preuves à l'appui, que la probation ne marche pas. Nous ne disposons pas actuellement, dans les services pénitentiaires d'insertion et de probation (SPIP), des moyens nécessaires pour assurer la surveillance de ces auteurs d'infractions, qui sont potentiellement dangereux. La contrainte pénale qui va être mise en place aggravera encore la situation et les quelque mille agents supplémentaires annoncés par la garde des Sceaux n'y suffiront pas : on peut craindre que des faits de ce genre ne se reproduisent encore plus souvent.