Un suivi s'échelonnant sur cinq ans est manifestement trop long : soit la personne condamnée n'en aura plus besoin du fait de sa réinsertion, soit le suivi aura échoué avant. C'est d'ailleurs pour cette raison que, sauf récidive, la mise à l'épreuve ne peut être prononcée pour une durée supérieure à trois ans. Les différentes recherches menées aux États-Unis et en Grande-Bretagne ont montré que des peines de probation d'une durée manifestement inadaptée accompagnées d'un suivi trop rigide entraînaient systématiquement une hausse importante des incarcérations. C'est pourquoi l'amendement CL140 vise à réduire de cinq à trois ans le temps de la contrainte pénale, tandis que le CL141 propose de conserver la durée de cinq ans pour les seules obligations.