Joël Giraud, que l'on ne peut taxer d'être proche de l'opposition, a maintenu tout à l'heure un amendement parce qu'il avait le sentiment qu'il n'aurait pas de réponse à sa question sur le coût d'un certain nombre de biens immobiliers.
Autant je comprends qu'on ne puisse pas trouver une solution, ce soir, ici en commission, autant je ne comprendrais pas qu'on adopte un texte sur l'avenir du ferroviaire en France sans le début du commencement d'une réflexion sur les gares et qu'on renvoie à un rapport prévu deux ans après la promulgation de la loi – autant dire à la fin de la législature ! – surtout au moment où la future loi sur la transition énergétique, nous l'espérons, replacera les gares au coeur d'une alternative de transport, et où il faut relever le défi de la qualité de l'air et du réchauffement climatique. Beaucoup d'équipes municipales ou intercommunales nouvellement élues l'ont été sur la base de projets prévoyant de développer, au coeur de leur territoire, un pôle multimodal autour d'une gare. Aujourd'hui, ces projets sont bloqués faute de visibilité pour ce qui concerne les gares.
Renvoyer à une clause de revoyure dans deux ans, c'est bloquer le développement de pôles multimodaux et donc, des transports collectifs ; c'est entraver des projets d'aménagement du territoire ; c'est aussi se priver d'atouts dans la lutte contre le réchauffement climatique et pour l'amélioration de la qualité de l'air.