Intervention de Patrick Hetzel

Réunion du 28 mai 2014 à 9h30
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatrick Hetzel :

S'agissant du calendrier de travail du Conseil supérieur des programmes, certains échos donnent à penser qu'il y aurait déjà un peu de retard : qu'en est-il, monsieur le président ?

Au moment de la discussion de la loi pour la refondation de l'école, le Conseil supérieur des programmes a fait l'objet de longs débats, notamment s'agissant de son indépendance – M. Peillon nous avait indiqué qu'il avait vocation à être indépendant. À quel degré estimez-vous votre indépendance vis-à-vis du ministère, de l'Inspection générale de l'éducation nationale (IGEN), des lobbies disciplinaires, et enfin des lobbies syndicaux ? Certaines organisations syndicales s'étonnent de la surreprésentation de la Fédération syndicale universitaire (FSU) au Conseil supérieur des programmes. C'est évidemment un point qui intéresse la représentation parlementaire.

Si la lettre de mission qui vous a été adressée par M. Peillon est très précise, je relève un manque – voire une méconnaissance du ministre de l'éducation nationale – quant aux évolutions récentes sur les questions pédagogiques. Une mission concernant les programmes vous a été confiée. Or nous savons aujourd'hui que ceux-ci n'ont de sens que si on les met en perspective avec des modalités pédagogiques – les évolutions récentes des sciences cognitives le montrent d'ailleurs clairement. Quelle place les sciences cognitives occupent-elles dans les débats au CSP ? Quel lien établissez-vous entre la partie substantielle des programmes et les modalités pédagogiques ? Est-ce un sujet de débat, comme cela peut l'être dans les pays dont les résultats scolaires sont autrement plus brillants que chez nous, qui occupons la vingt-cinquième place au classement PISA ?

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