Je salue la volonté de transparence dont fait preuve le Conseil supérieur des programmes, qui s'est traduite par la publication de la charte des programmes. Celle-ci rappelle les principes généraux relatifs à l'éducation et à la formation scolaire, énumérés aux articles L. 111-1 et L. 111-2 du code de l'éducation, sur lesquels doivent se fonder les programmes d'enseignement. Ainsi, ces derniers ont entre autres pour mission de « faire partager aux élèves les valeurs de la République » et de leur « faire acquérir le respect de l'égale dignité des êtres humains, de la liberté de conscience et de la laïcité ».
L'égalité entre les femmes et les hommes figure indéniablement au nombre des valeurs républicaines, et contribue au respect de l'égale dignité des êtres humains. C'est pourquoi la loi pour la refondation de l'école a fait figurer l'objectif d'égalité des sexes parmi ses priorités. Affichant une volonté forte d'instaurer une réelle égalité entre les filles et les garçons, et entre les femmes et les hommes au sein des établissements scolaires, l'éducation nationale doit pouvoir jouer un rôle crucial dans cette vaste lutte. Pour faire avancer l'égalité entre les sexes, il faut sensibiliser les élèves à ce thème. Or le combat des femmes pour l'égalité demeure tristement ignoré des programmes scolaires. L'intégration dans les programmes d'histoire-géographie et d'éducation civique du secondaire d'un chapitre à part entière sur les combats des femmes – et de certains hommes – pour l'égalité des droits civiques et sociaux serait donc une réelle avancée. Vous semble-t-elle pertinente et possible ?