Notre pays a toujours prisé les comités consultatifs et conseils supérieurs en tout genre. Quel est donc votre sentiment personnel quant à l'utilité réelle du Conseil supérieur des programmes ? Notre collègue Patrick Hetzel vient de le rappeler, le ministère de l'éducation nationale est marqué par un fort corporatisme, voire une sorte de cogestion. J'ai du mal – et je ne suis pas le seul – à voir quel peut être le rôle réel du Conseil supérieur des programmes dans un tel environnement.
Je souhaite aussi connaître votre sentiment sur le lien qui est souvent établi entre l'apprentissage et le jeu. Depuis quinze ou vingt ans, il est à la mode de dire que l'on apprend principalement par le jeu. Je suis d'un avis contraire : on apprend dans l'effort et la difficulté, et non dans le jeu.
Enfin, je voudrais vous interroger à mon tour sur votre point de vue – ou celui du Conseil supérieur des programmes – sur cette idée latente et dangereuse d'introduire au sein de l'école, de quelque manière que ce soit, une théorie du genre.