Le Conseil supérieur des programmes est un élément majeur de la refondation de l'école. Le travail que vous menez est donc très attendu. Il doit en effet garantir une meilleure réussite de tous les élèves, et de meilleures conditions de travail pour les équipes éducatives. Après dix années de casse de l'école par la droite, le Gouvernement a décidé dès juin 2012 d'élever l'éducation au rang de priorité de la nation. Cette refondation passe par davantage de moyens humains et financiers, mais elle implique aussi de repenser la pédagogie et les enseignements dispensés.
Je tiens pour ma part à insister sur l'enseignement scientifique au primaire et au collège, qui est en crise, tant nos résultats dans les matières concernées sont préoccupants. Dans le rapport sur l'enseignement des sciences au primaire et au collège que j'ai présenté en octobre dernier, j'ai évoqué l'inaccessibilité des programmes actuels, qui accumulent les notions sans construire les savoirs. Je proposais que le Conseil supérieur des programmes sanctuarise la démarche d'investigation et les travaux pratiques, en complément bien sûr de l'acquisition des fondamentaux. Il s'agit entre autres de permettre aux enfants issus de milieux très éloignés de la culture scolaire d'acquérir le goût des sciences. Comment abordez-vous l'enseignement des sciences dans le socle commun ? Comment favoriser la démarche expérimentale et les travaux pratiques ?
Par ailleurs, dans le cadre de votre mission, il vous est demandé de prendre en compte les contraintes propres aux élèves en situation de handicap. Quelles dispositions envisagez-vous à cet égard ?
Deux autres questions pour terminer : comment allez-vous créer plus de passerelles sur les contenus entre le primaire et le collège pour atténuer cette rupture pédagogique bien connue ? Quelle place accordez-vous au droit à l'erreur ?