Vous êtes revenus à plusieurs reprises sur les difficultés que vous rencontriez dans la transition énergétique. Certains chiffres sont éloquents : le prix de l'énergie a augmenté de 80 % en dix ans ; le consommateur, comme vous l'avez indiqué, est également contribuable, puisqu'il paie trois fois les augmentations de tarif : par la hausse du prix, par l'augmentation du coût de production qu'il doit aussi assumer, par la fiscalité incitative.
L'objectif, dites-vous, est d'avoir une économie presque totalement décarbonée en 2050. Pourtant, au regard de la géographie, de la météorologie, de la comparaison des émissions de CO2 selon les peuples européens – 9 tonnes par an pour un Allemand, 5,8 pour un Français –, ne parvenez-vous pas aujourd'hui à la conclusion que la transition énergétique est impossible à l'échelle d'un seul pays en Europe ?
Enfin, quelles sont les conséquences de cette politique en termes de souveraineté, s'agissant notamment des importations de gaz ? Avant de décider la sortie du nucléaire, Angela Merkel avait déclaré qu'elle préférait les centrales allemandes au gaz de Poutine.