Intervention de Pascal Cherki

Réunion du 28 mai 2014 à 9h30
Commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPascal Cherki :

Ajoutons que les majorités parlementaires successives, quelles qu'elles soient, ont jusqu'ici considéré qu'elles ne devaient agir sur le budget qu'à la marge ! Peut-être la situation va-t-elle changer, mais c'est un autre débat.

Pour que les parlementaires s'impliquent davantage dans le contrôle de l'exécution budgétaire, encore faudrait-il qu'ils en aient les moyens. Ce n'est qu'un exemple, mais comment voulez-vous que nous puissions travailler quand nous vous auditionnons ce matin sur la base de 400 pages de documents dont nous ne prenons connaissance qu'au moment où vous prenez la parole ? Certes, vous nous en fournissez une synthèse de qualité, mais j'aurais souhaité avoir le temps de lire la totalité des rapports. Faute de l'avoir pu, je n'entrerai pas dans le débat sur la certification.

Je vous ai néanmoins écouté, monsieur le Premier président, ce qui m'amène à vous poser une question. Vous expliquez la progression modérée de la charge de la dette par la faiblesse actuelle de taux d'intérêt qui convergent avec ceux de l'Allemagne, et vous suggérez de mettre à profit cette conjoncture pour consolider notre situation budgétaire avant que les taux ne remontent. Autrement dit, quand les taux sont élevés, il faut consolider pour faire baisser les taux, et quand ils sont faibles, il faut aussi consolider de peur qu'ils ne remontent ! Mais quand sortirons-nous de ce système infernal et quand donc pourrons-nous nous préoccuper d'une véritable politique de croissance susceptible de faire baisser le chômage dans notre pays ?

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