Intervention de Olivier Carré

Réunion du 28 mai 2014 à 9h30
Commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaOlivier Carré :

Nous avions évoqué ces questions, il y a un an et demi, lorsque nous nous étions interrogés sur le rapport entre le creusement des déficits, la nature des décisions qui étaient prises et les phénomènes liés à l'environnement macroéconomique. Il a fallu retenir une méthodologie normée.

Ce qui m'avait surpris l'année dernière, c'est que l'on ait enregistré une augmentation aussi sensible du déficit conjoncturel alors que la situation s'était améliorée par rapport à 2012. Il n'est guère surprenant qu'au bout du compte, le solde conjoncturel soit de - 1,2 % et qu'il se soit dégradé par rapport à une prévision sans doute elle-même trop pessimiste.

La gestion de la dette obéit elle aussi à des éléments à la fois conjoncturels – l'évolution des taux d'intérêt – et structurels – l'accumulation de la dette. Or, on se trouve aujourd'hui dans une situation anormale : le montant du stock continue d'augmenter, mais en raison des taux d'intérêt très faibles, la dépense potentielle est largement sous-estimée. S'agit-il de facteurs conjoncturels ou structurels ? Il serait important de le savoir, car le jour où l'on reviendra à des taux à long terme normaux, de l'ordre de 3 à 3,5 %, il faudra bien affecter l'augmentation de 20 à 30 milliards des dépenses publiques qui en résultera à l'un des deux soldes. On ne peut pas considérer des variations aussi importantes comme des aléas statistiques !

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