Intervention de Jacques Lambert

Réunion du 28 mai 2014 à 18h00
Mission d'information sur la candidature de la france à l'exposition universelle de 2025

Jacques Lambert, président du Comité de pilotage de l'Euro 2016 de football :

Je ne pourrai vous répondre de façon circonstanciée, essentiellement parce que je n'arrive pas encore à mesurer, deux ans avant l'Euro 2016, la façon dont les spectateurs le vivront.

Ce que je puis dire, c'est que l'émergence du numérique a augmenté significativement les coûts d'un certain nombre de postes budgétaires de l'organisation, notamment parce qu'il nous oblige à mettre en place dans et autour des stades des capacités d'accès au réseau beaucoup plus importantes que celles qui existaient auparavant. Cela vaut pour nous, organisateurs temporaires, mais plus encore pour les utilisateurs quotidiens des stades que sont les clubs.

Les événements de portée internationale augmentent la part de spectateurs et de supporters étrangers. Ainsi, pour l'Euro 2016, nous savons, grâce au mode de distribution des billets par l'UEFA, que la part des spectateurs étrangers qui empliront les stades sera comprise entre 40 et 45 % de leur capacité totale. Sachant que l'UEFA réserve 20 % de la capacité du stade pour chacune des deux équipes, le reste de la billetterie grand public est vendu par Internet, avec un accès libre aux ressortissants du monde entier.

L'augmentation considérable du trafic – appels téléphoniques, échanges de données, photographies – pose d'importants problèmes. Entre la rédaction en 2008 du cahier des charges de l'UEFA et l'érection des stades de l'Euro 2016 est apparu un problème qui n'était connu que d'un petit nombre de spécialistes des télécommunications, à savoir l'incompatibilité de certaines normes électroniques qui a pour conséquence, lors des pointes de trafic, de perturber la transmission des matchs. Compte tenu des prix auxquels se négocient les droits de télévision, c'est une chose que personne ne peut se permettre. Pour y remédier, il faut adapter les circuits et les réseaux existants dans les stades, y compris les stades les plus récents comme ceux de Lille, de Nice ou de Lyon. Cette difficulté illustre la rapidité avec laquelle évolue le numérique.

Pour ce qui est de notre capacité à répondre à l'évolution du numérique et aux besoins des spectateurs de demain, je n'ai jamais rencontré la moindre inquiétude, mais j'ai beaucoup de mal à imaginer ce que sera réellement la demande.

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