Monsieur le député, je n'aimerais pas laisser douter de la volonté du Gouvernement de lutter contre toutes ces pollutions. Je n'aimerais pas non plus douter de notre volonté de lutter contre les produits trop sucrés.
Si nous avions fait passer de telles dispositions dans la loi relative à la régulation économique outre-mer, il aurait manqué un aspect essentiel aux yeux du Gouvernement : la concertation. Hélène Vainqueur a élaboré une proposition de loi en ce sens et nous avons reçu au ministère des outre-mer des corporations, des syndicats patronaux, des associations de consommateurs. Le précédent texte ne donnait peut-être pas suffisamment de place aux sanctions. C'est un aspect auquel il faudra réfléchir. Il me semble qu'il faut donner du temps au temps avant de s'attaquer à cette dimension importante. Et celui qui vous parle a porté ce texte avec, si j'ose dire, zèle et dévouement pour reprendre les mots du président Marie-Jeanne. Je n'y renonce pas du tout.
Pour ce qui est de votre proposition, monsieur le député, sachez que je reste attentif à vos préoccupations qui sont aussi les nôtres. Si nous devons trouver des crédits par redéploiement pour financer des études, nous n'hésiterons pas à le faire. Si je devais solliciter d'autres collègues dont c'est la charge, je n'hésiterai pas non plus à le faire.
Nous sommes confrontés à un problème pendant : les épandages. Problème crucial, prégnant, obsédant qui a suscité le plan chlordécone contre la diminution des crédits duquel j'avais protesté il y a quelques années.
J'ose ajouter un argument que je ne devrais peut-être pas évoquer : comme je reste domicilié en outre-mer, je suis intéressé à titre personnel par cette question, d'autant que l'endroit où je réside se situe pratiquement dans une zone bananière. Je sais donc de quoi je parle…