Cela dépend de la définition retenue. Nous considérons qu'un transport urgent est celui d'un patient déposé dans un service d'urgence hospitalière et non pas seulement celui d'un patient en détresse vitale, dont l'état nécessite une évacuation dans un délai défini médicalement par le médecin traitant ou par la régulation du SAMU. Son transfert dans un service d'urgence tient compte de son état de détresse mais aussi de son âge, de ses antécédents et de la situation contextuelle. Des cas cliniques bénins peuvent néanmoins être dirigés vers un service d'urgence. Le SAMU ne nous confie que des transports urgents.
Le docteur François Braun a rappelé que les transports médicaux urgents donnaient lieu à peu de carences en Loire-Atlantique. Cela s'explique par la mise en place d'un cahier des charges par le SAMU qui a imposé ses besoins aux ambulances privées, lesquelles sont devenues sa première force d'intervention. Ces ambulances sont guidées par un service de géolocalisation que le coordonnateur du SAMU supervise pour anticiper les carences prévisibles, sans attendre l'appel de secours, en veillant à maintenir une couverture optimale du territoire. Le système de géolocalisation des ambulanciers permet d'assurer en journée un maillage dynamique. Le président de l'Association départementale des transports sanitaires d'urgence (ADTSU) de Loire-Atlantique m'expliquait qu'à Nantes et Saint-Nazaire, les ambulances des secteurs ruraux transportant des patients pour une consultation en ville se mettent à la disposition du centre de secours d'urgence le temps de cette consultation programmée. Cette tâche de coordination des transports doit être assurée au sein des SAMU. En revanche, nous ne sommes pas directement concernés par la plateforme téléphonique commune aux SAMU et aux sapeurs-pompiers et par leur réunion dans une même pièce. Le SAMU n'assure pas seulement une régulation médicale mais aussi une formation, le suivi épidémiologique et le suivi médical. Une plateforme téléphonique commune sortirait le SAMU de l'hôpital. Je ne sais pas si c'est une bonne chose. Une divergence entre services sur la décision de secourir ou d'évacuer un patient ne peut pas être arbitrée à chaud dans une même pièce.