Intervention de Gilles Goulm

Réunion du 21 mai 2014 à 9h30
Commission de la défense nationale et des forces armées

Gilles Goulm, secrétaire général de FO Défense :

S'agissant des horaires, la première chose à faire serait sans doute de mettre en place un dialogue social efficace – pour le moment, il n'existe pas. Je ne suis pas sûr que l'adaptation des horaires pose un problème d'efficacité au travail : nous savons faire. Beaucoup d'établissements échelonnent aujourd'hui les arrivées et les départs. De grands groupes industriels le font sans que cela nuise à leur productivité.

Mais l'adaptation des horaires ne réglera pas tout : à Balard, il y aura au maximum 1 500 personnels civils. Nous savons, je l'ai dit, aménager leurs horaires ; mais, pour les personnels militaires, c'est plus compliqué. Je rappelle en outre que le secteur est déjà très dense, et que la ligne 8 du métro est déjà engorgée. Assez rapidement, il faudra donc discuter de ces questions.

Sur la RGPP, nous nous sommes déjà exprimés. Elle ne s'est pas arrêtée, vous le savez bien, au seuil du ministère de la Défense, et je ne me lancerai pas aujourd'hui dans un long monologue sur les difficultés qu'elle a engendrées. Ce n'est pas le sujet aujourd'hui, et je ne veux pas m'immiscer dans les débats entre groupes parlementaires.

FO estime que la disparité des sites en région parisienne n'a jamais été une bonne chose. Le grand Balard améliorera-t-il la gouvernance ? Je suis bien incapable de le dire aujourd'hui. Il est en tout cas illusoire de penser que Balard permettra une réduction considérable du nombre de sites en région parisienne : il restera Vincennes, Arcueil, le fort de Vanves, l'École militaire… On peut à tout le moins espérer que l'installation sur le même site des états-majors et des directions centrales permettra une meilleure communication entre les différents services.

Vous nous demandez comment remédier au manque d'information. Il faut souligner que cela ne concerne pas tous les sujets. Certains, dont celui du grand Balard, sont difficiles à aborder, mais ce n'est pas nouveau. Je ne suis pas sûr qu'il y ait une volonté de ne pas nous parler ; je crois plutôt qu'une multitude de services sont concernés, et je ne suis pas persuadé que tout le monde se parle – l'état-major ne parle pas forcément au SGA, qui ne parle pas non plus à tous les services… Au total, la communication avec les organisations syndicales arrive toujours en bout de chaîne, et c'est dommage. Nous l'avons d'ailleurs dit au SGA. Mais, aujourd'hui, effectivement, nous ne savons pas grand-chose de la façon dont se déroulera le déménagement à Balard.

Quant au budget, chacun s'accordera à dire que c'est la question primordiale. FO dit souvent que tous les problèmes ne sont pas structurels ! En l'occurrence, ce ministère rencontre avant tout des problèmes d'argent. Là encore, je ne m'immiscerai pas dans les débats entre groupes parlementaires. Le budget de la Défense a servi de variable d'ajustement pendant de nombreuses années, sous de multiples gouvernements : il faudrait que cela s'arrête, et pour cela, commencer par envoyer un signal. Une loi de programmation militaire vient d'être votée, et elle contribue énormément aux mesures d'économies décidées par le Gouvernement. Le ministère de la Défense ne doit pas encore une fois remettre la main à la poche pour contribuer aux 50 milliards d'économies supplémentaires recherchées.

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