Nous constatons aujourd'hui une RGPP sans fin : en particulier, je ne crois pas que l'on puisse continuer à faire des économies sur le soutien ; les diminutions d'effectifs ont des conséquences directes sur la qualité du travail. Aujourd'hui, les conditions de travail sont véritablement dégradées. Sur le capitalisme effréné, nous avons chacun notre avis, mais il ne nous appartient pas d'en débattre ici.
La CGC comme l'UNSA considère que le projet Balard demeure une bonne idée, ambitieuse. Mais nous ne disposons pas des informations que nous souhaiterions, non pas seulement, comme l'a dit ma collègue, sur des détails, mais surtout sur la sécurité du site, sur le calendrier, sur les horaires de travail… Nous souhaiterions notamment être invités – sans pour autant nous exprimer nécessairement – à certains comités de direction.
Au vu des pénalités prévues par les contrats, les travaux seront, j'en suis convaincu, achevés dans les délais. Le partenariat public-privé n'est nulle part un processus simple, et le coût à la fin de l'opération est toujours prohibitif. Issu moi-même d'un service constructeur, j'estime qu'il aurait été possible de mener à bien le projet par d'autres moyens – le ministère disposait de toutes les compétences nécessaires. Si nous avions été consultés, nous aurions pu indiquer d'autres pistes que celle qui a été choisie ! C'est un achat à crédit, qui ne permettra pas de vraies économies ; et dans trente ans, quand ils nous reviendront, les bâtiments ne seront peut-être plus adaptés. Il faut aussi être vigilant sur le suivi du chantier : aujourd'hui, nous ne savons pas s'il y a des malfaçons, par exemple. Nous ignorons comment le ministère suit au quotidien la réalité des travaux. Effectivement, ce qui devait être une belle opération nous laisse un peu amers.