Intervention de Geneviève Fioraso

Séance en hémicycle du 3 juin 2014 à 15h00
Questions au gouvernement — Difficultés d'accès en deuxième année de master

Geneviève Fioraso, secrétaire d’état chargée de l’enseignement supérieur et de la recherche :

Madame la députée, les masters comptent aujourd’hui 290 000 étudiants, dont 150 000 en master 1 et 140 000 en master 2. On ne peut donc pas dire qu’il y ait déperdition entre les deux, mais vous avez raison de souligner que le taux de passage de l’année de M1 à l’année de M2 pour les primo-arrivants en master n’est que de 65 %. Si ce taux a très fortement progressé – de 20 % – au cours des dix dernières années, il demeure néanmoins insatisfaisant. Par ailleurs, dans certaines filières, comme la psychologie, soumise à certaines réglementations, il n’est que de 30 %. Il faut donc prendre des mesures spécifiques. C’est ce que nous avons commencé à faire, en dialogue avec les étudiants, premiers concernés, et les enseignants.

J’ai aussi simplifié, vous l’avez dit, l’ensemble de la nomenclature des formations. Nous avions 10 000 masters en France parce que, par négligence, nous les avions laissés se multiplier. Avec 5 500 intitulés différents, l’offre était illisible pour les jeunes, pour leurs familles, mais aussi pour les employeurs. C’était injuste socialement car seuls les jeunes disposant de réseaux relationnels qui les renseignaient pouvaient se diriger vers les masters qui offraient les plus grandes possibilités d’insertion. Nous avons donc simplifié, et il n’y a plus aujourd’hui qu’un peu plus de 300 masters. C’est une bonne chose, du point de vue social, du point de vue, aussi, de l’insertion.

Ma priorité, la priorité du Gouvernement, c’est bien l’insertion des étudiants. Il s’agit notamment de favoriser les réorientations, de mettre davantage de fluidité dans le passage de l’année de M1 à l’année de M2 pour, précisément, améliorer le taux de réussite à la fin de l’année de M1. Je rappelle que le taux d’insertion professionnelle, lorsqu’on obtient un master, est de plus de 90 %. Il faut donc poursuivre la réforme, au bénéfice de l’insertion professionnelle des étudiants.

1 commentaire :

Le 04/06/2014 à 09:54, laïc a dit :

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Mme Fioraso nie la sursélection dans les universités, l'absence quasi totale de conseiller d'orientation suite à ces échecs (2 conseillères d'orientation qui travaillent deux demi-journées par semaine à Paris X Nanterre pour des milliers d'étudiants), ces milliers d'étudiants laissés sans formation sur le carreau, et maintenant des Master impossible à faire, car on demande des mémoires de 80 pages sur des sujets sans intérêt avec des profs assez souvent de mauvais se foi, notamment en Histoire ancienne, domaine que je connais... Et après Mme Fioraso se réjouit que les rescapés de cette sélection invraisemblable trouvent parfois un travail...

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