Assumer que la liberté d’expression du parlementaire doit être particulièrement garantie, parce qu’il prend davantage de risques dans le débat public, pour remplir le mandat qui lui est confié de parler au nom des autres : voilà le devoir de notre assemblée, le devoir de chacun d’entre nous ! Mes chers collègues, ne soyons pas dupes nos propres sentiments !
À l’incompréhension d’une procédure qui n’a pas été mise en oeuvre depuis trente-quatre ans, s’ajoute la crainte de ce que pourrait être la réaction d’une opinion publique que l’accumulation de toutes les crises rend de plus en plus sévère à l’égard du monde politique. Cette crainte, monsieur le rapporteur, vous l’avez exprimée – et avec quelle insistance ! – dans votre rapport et dans votre discours.
Devons-nous cependant avoir peur d’une opinion qui pourrait être abusée par les démagogues ?