Tout est à l’avenant, pour reprendre votre formule. Je ne m’autoriserai pas à vous dire que votre pensée est circulaire, mais votre propos l’est peut-être. En effet, quoi qu’on vous dise et quoi que l’on mette à votre disposition, vous nous répétez exactement les mêmes choses. Nous perdons tout espoir de vous convaincre puisqu’il ne s’agit pas d’une discussion cartésienne nous permettant d’avancer des arguments en espérant qu’ils puissent être entendus et éventuellement récusés sur une base également cartésienne.
Vous avez de nouveau cité le sondage de mars 2013 commandé par une association, le seul que vous connaissez et reconnaissez. Je ne vous répéterai pas ce que je vous ai dit l’autre jour. Un sondage beaucoup plus récent le contredit totalement. Je n’espère donc pas vous convaincre. Je vous remercie, en revanche, chaleureusement pour vos propos sur la construction des places de prison, parce que cela me permettra d’informer la représentation nationale sur leur état d’avancement.
Le Gouvernement s’est ainsi engagé sur la construction budgétisée et financée. Il est vrai qu’il y a là une rupture de pratique et de méthode absolument incontestable ! En effet, les 80 000 places de prison annoncées n’ont été ni budgétisées ni financées. Comme l’a précisé le rapporteur, il a été prévu de privatiser les prisons alors que les États-Unis s’interrogeaient et constataient le danger que représentait pour la société la privatisation de leurs établissements pénitentiaires. De la même façon, les peines plancher ont été introduites alors que les pays anglo-saxons, notamment l’Australie, y renonçaient.
Concernant les constructions immobilières, je tiens à souligner qu’en 2012 ont été livrées 475 places et 438 en 2013 ; en 2014 nous en livrerons 1 053 et 1 650 en 2015. Avant même la fin du triennal, 5 169 places auront été créées et financées. Je vous remercie donc de m’avoir donné l’opportunité d’apporter cette précision !