Il y a aujourd’hui deux positions. La droite, les conservateurs estiment que l’incarcération, l’élimination, assurent un surplus de sécurité, et nous croyons exactement le contraire. Nous sommes persuadés que, lorsqu’il y a incarcération, le petit délinquant rencontre le grand délinquant, et le grand délinquant le caïd.
Un certain nombre de crimes sont commis par des gens qui, normalement, n’auraient pas dû les commettre et qui les commettent parce qu’ils ont rencontré lors de leur incarcération, en particulier dans le cadre de ce que l’on appelle le djihad, un certain nombre de personnes qui les poussent à agir ainsi, et je me demande quelle a été l’incidence de l’incarcération de l’assassin présumé du crime commis à Bruxelles.
Oui, madame la garde des sceaux, vous avez pris le problème par le bon bout, en considérant qu’il fallait une individualisation, et la plus grande possible. Pour M. Fenech, il y a trop d’individualisation. Non, il n’y en a jamais assez. La peine est quelque chose d’essentiellement relatif, qui dépend bien évidemment de la gravité du crime mais, surtout, de la personnalité de l’individu.
Vous vous appliquez à faire en sorte qu’il y ait un suivi à la sortie de prison, et vous avez totalement raison. Comment ne pas être persuadé que celui qui sort de prison au bout d’un certain temps se retrouve naturellement soumis aux pires des tentations ? C’est la raison pour laquelle il y a non seulement de la récidive mais en plus de la réitération.
Nous vous suivrons donc dans le cadre de cette loi ; nous vous en félicitons, vous avez su prendre la mesure des choses. Nous félicitons également notre ami Raimbourg. C’est la raison pour laquelle nous rejetterons la demande, bien argumentée au demeurant, de notre ami Fenech.