En effet, madame la présidente.
Monsieur Boisserie, un certain nombre d'aménagements avaient été prévus, des marges de manoeuvre avaient été « provisionnées », afin de pouvoir prendre en compte des besoins nouveaux – et je parle uniquement des armées – par rapport à la définition initiale du projet. Mais ces quelques ajustements ne remettent pas en cause le projet fondamental ni le principe qui a été retenu, qui relèvent d'un choix dépassant largement la responsabilité du chef d'état-major des armées ou du major général des armées.
Plusieurs d'entre vous ont évoqué les problèmes d'accès au site de Balard. Le sujet a été pris en compte et des discussions ont été menées pour voir comment faciliter cet accès, notamment par les transports en commun. Je tiens à préciser qu'à une certaine époque, 7 000 personnes travaillaient sur Balard. Leur nombre a baissé et il est prévu qu'il remonte à 9 300. La question de l'accès et des transports s'était donc déjà posée et avait déjà été traitée. Mais vous faites également allusion à la question de l'aménagement du temps de travail. S'agissant des armées, le contexte est un peu particulier, dans la mesure où les effectifs de personnel civil de l'EMA sont très faibles. Aujourd'hui, notre position est la suivante : en fonction des postes occupés par ces personnels, chaque responsable pourra aménager les horaires afin de prendre éventuellement en compte les problèmes de transport. Pour les armées, mettre en place un système unifié présenterait beaucoup de difficultés et ne correspondrait pas aux besoins. Voilà pourquoi nous préférons un système permettant une certaine flexibilité. Encore une fois, je ferai référence au Pentagone, où travaillent plus de 22 000 personnes ; certes, le métro arrive sur place ; mais pour autant, les flux se répartissent. On n'attendra donc pas des agents qu'ils arrivent tous sur place à une heure précise.
À la question concernant l'accès à l'information, il m'est difficile de répondre. Je découvre la question et je n'ai pas d'éléments à vous apporter. Cependant, à ce stade, s'agissant des armées, nous sommes disposés à vous transmettre toutes les informations que vous souhaiteriez avoir. En revanche, s'agissant de la gestion du projet, je vous invite à vous adresser aux personnes qui en ont la charge, car cela dépasse nos responsabilités.
Venons-en à l'externalisation qui est effectivement « poussée ». Comme vous le savez, la société OPALE, qui a été créée pour l'occasion, rassemble Bouygues, Thales et Sodexo, et assurera le soutien du site.
S'agissant de la restauration, on peut imaginer que Sodexo saura faire son métier. En ce qui concerne les systèmes d'information et de communication (SIC), nous avons mis en place une organisation extrêmement fine, qui a permis de répartir très clairement les responsabilités entre OPALE et la DIRISI. Si le sujet vous intéresse, je pourrai vous donner des précisions supplémentaires. Malgré une certaine interdépendance, l'infrastructure générale est contractualisée auprès de cette société OPALE, l'administration des systèmes d'information, y compris les plus sensibles reste, quant à elle, évidemment sous la responsabilité de la DIRISI. Dès aujourd'hui, les deux entités, OPALE et DIRISI, sont installées côte à côte pour gérer l'implantation de ces systèmes.
Autant je pense que nous devrons continuer à être vigilants à propos du déploiement de ces systèmes, et notamment du calendrier de déploiement, autant je pense que nous pouvons être optimistes s'agissant du partage des responsabilités. Si j'en crois ce que j'ai vu jusqu'à maintenant, je ne prévois pas de difficultés majeures en la matière, même si certains ajustements seront certainement nécessaires. Reste que l'externalisation est très poussée et que les systèmes de fonctionnement seront différents de ceux auxquels nous avons été habitués.