Intervention de général Gratien Maire

Réunion du 28 mai 2014 à 9h30
Commission de la défense nationale et des forces armées

général Gratien Maire, major général des armées :

L'état d'esprit des personnels nous tient évidemment très à coeur. D'ailleurs, dès la conception du projet, nous avons veillé à créer des espaces de convivialité. C'est ainsi, par exemple, que les bâtiments ont été construits sur pilotis pour permettre aux personnels de circuler, de se croiser, de se voir, de se rencontrer. Cette recherche de convivialité va de pair avec l'esprit nouveau qu'il nous faudra développer. Certes, dans les premiers temps, les personnels exprimeront sûrement des regrets d'avoir quitté la rue Royale ou le septième arrondissement. Mais les conditions de vie sur le site de Balard feront que, rapidement, ils se plairont dans leurs nouveaux locaux – d'autant plus que ceux que nous occupons actuellement sont très vétustes. Ce sera vraiment un progrès qui rassemblera les personnels et les fera adhérer au projet. Nous avons porté notre attention sur les conditions de travail et les conditions de vie, et je crois qu'ils vont le reconnaître et l'apprécier.

Ensuite, la sécurité est un sujet que nous avons abordé et traité avec toute l'attention nécessaire, en envisageant de nombreux types de menaces. Tout cela a été pris en compte au moment de la conception du bâtiment, et dans les mesures de protection qui ont été mises en place. Si vous n'avez pas encore eu l'occasion de le faire, je vous invite à aller voir sur place comment est conçue la partie basse du centre d'opérations, très bien protégée. Si une attaque devait se produire, elle pourrait toucher ou mettre à mal une partie des bâtiments ou des locaux, mais elle ne pourrait pas remettre pas en cause le coeur du dispositif et nous serions à même de poursuivre nos opérations.

J'ajoute qu'avant d'accéder au coeur du centre des opérations, il y aura plusieurs niveaux successifs de contrôle. Le dispositif de contrôle a donc été renforcé par rapport à aujourd'hui. Évidemment, on ne peut pas avoir de garanties totales, mais toutes les dispositions ont été prises pour traiter ce problème de vulnérabilité.

Je terminerai sur la concertation. Pour que les gens s'approprient le projet, mieux vaut en effet les y associer le plus en amont possible. Pour autant, et pour des raisons que vous pouvez imaginer, il était difficile d'associer les personnels à la phase de négociation, qui était plutôt de nature contractuelle. Aujourd'hui, nous avons mis au point un plan de communication, qui débute ce mois-ci par une campagne d'affichage. Sont aussi prévus des séminaires, des instructions, l'édition de guides. Certes, nous sommes dans une logique d'information. Mais je pense que cette information donnera lieu à un échange et que, progressivement, dans cette phase finale avant le déménagement, les agents, qu'ils soient civils ou militaires, pourront s'approprier ce projet et en mesurer tout l'intérêt, en termes d'efficacité, de conditions de travail et de vie. Selon moi, nous allons rapidement « embarquer » tout le monde à bord de ce projet.

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