Intervention de Jean-Paul Bacquet

Réunion du 6 novembre 2012 à 18h30
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Paul Bacquet :

Je remercie le rapporteur d'avoir présenté son rapport sans aucune polémique. Je rappelle que nous-mêmes, quand nous étions dans l'opposition, avons toujours voté le budget de la défense. Pourtant il y a longtemps que ce budget sert de variable d'ajustement, mais, sur un tel sujet, nous ne pouvons pas nous permettre des positions polémiques.

Traditionnellement la recherche militaire était financée par les ventes d'armes. Quel est aujourd'hui le niveau de celles-ci ? Sur cette question de la production d'armements, je comprends que la coopération européenne peut imposer des évolutions, mais je plaide aussi pour un certain patriotisme. Quand on constate qu'aujourd'hui il n'y a plus aucune production de munitions en France, on ne peut que s'inquiéter de la dépendance ainsi créée, tout en s'interrogeant sur la qualité des munitions importées.

Le rapporteur a évoqué deux sujets essentiels : le renseignement et la dissuasion nucléaire. Il me semble qu'un troisième sujet est déterminant, c'est celui des transmissions, sur lesquelles un effort important devrait être fait en lien avec ce qui a d'ailleurs été dit sur la cyberdéfense.

S'agissant de ce qu'on peut dire sur l'attitude des pays européens, le parapluie américain apparaît comme une illusion, mais avec des conséquences. C'est peut-être pour cela que la Pologne n'a pas choisi le Rafale. Je crois que le sérieux des alliances compte plus que l'ampleur des budgets militaires. A quoi cela sert-il que l'Allemagne dispose du troisième budget militaire européen, quand on sait qu'elle ne participera jamais à certaines opérations ? Des petits pays comme les pays baltes cités par le rapporteur sont peut-être plus fiables…

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