Intervention de Claude Revel

Réunion du 28 mai 2014 à 16h00
Mission d'information sur la candidature de la france à l'exposition universelle de 2025

Claude Revel, déléguée interministérielle à l'intelligence économique :

Les grands outils collaboratifs sont aujourd'hui plutôt américains, dans la mesure où ils ont été développés dès les années 1980 et 1990 aux États-Unis pour anticiper la mondialisation.

Si nous n'avons pas encore mesuré notre influence sur le numérique, d'après ce que je vois, nous sommes considérés par les experts de ce domaine comme des producteurs d'idées, en avance. Mais nous devons être davantage présents sur la production de normes : tous les jours, de nouveaux services sont en effet offerts sur les smartphones ou autres supports numériques. Cette production se fait par des standards de fait ou des organismes de standardisation, la plupart du temps basés aux États-Unis. Les autres le sont souvent en France, ce qui est un très bon signe. Une partie de la gouvernance d'Internet est ainsi basée à Sophia Antipolis – outil d'influence que l'on n'utilise pas du tout d'ailleurs.

Nous devons donc mobiliser les expertises. D'autant que nous en avons aussi une à apporter sur le cadrage juridique du numérique, qui est à la croisée d'approches différentes, sur les droits d'auteur, la propriété industrielle, le secret des affaires ou la protection des données. Il y a une demande dans ce domaine à l'heure actuelle, où prévaut la vision anglo-saxonne.

Si nous arrivons à montrer que nous dominons le numérique, que nous sommes capables de mettre en place des instruments et des projets fondés sur celui-ci, nous serons d'autant plus crédibles pour aller défendre ensuite des règles de propriété intellectuelle qui nous sont favorables, qu'il s'agisse de la protection des données personnelles ou économiques.

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