Les entreprises européennes, notamment françaises, sur ce marché, ne sont pas hostiles à l'ouverture à des nouvelles technologies. En effet, depuis une quinzaine d'années, elles voient leur domestique se restreindre considérablement. Mais les slogans sur les « sacs biodégradables » relèvent de la publicité mensongère car ils ne contiennent qu'environ 40 % d'éléments biosourcés.
Il n'en demeure pas moins que nous aurons toujours besoin de sacs en plastique à usage unique. L'enjeu consiste à développer des produits vraiment dégradables, même s'ils seront plus chers, et à accompagner la constitution du chaînon manquant du compostage et du recyclage.
Je travaille sur un autre sujet : les sacs très épais vendus en caisse, constitués de matériaux composites, qui nous donnent bonne conscience tout en faisant de nous des prospectus ambulants, viennent du bout du monde et ne sont pas du tout recyclables. À terme, ils généreront des volumes de déchets considérables. J'invite aussi les décideurs européens à se pencher sur la question.