Intervention de François Loncle

Réunion du 27 mai 2014 à 16h30
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Loncle, co-rapporteur :

Je vais surtout soulever quelques questions. Nous sommes d'accord, avec Pierre Lellouche, sur beaucoup de points et nous faisons en sorte de restituer un compte rendu objectif de notre déplacement. Je ne partage pas tout ce qu'il a dit néanmoins. Je voudrais donc nuancer ou préciser certaines choses et expliciter mon point de vue.

Il y a nécessité à respecter ce qu'a dit et écrit Jean-Yves Le Drian; c'est très clair. Je ne comprends pas pourquoi nous avons décidé de laisser Kidal dans la situation où elle se trouve désormais. Le MNLA est un groupe armé particulier. Ce n'est pas AQMI, ce groupe décimé, venu de tous lieux, groupe international renforcé par l'opération libyenne. Le MNLA porte cet objectif spécifique qu'est l'indépendance du nord de cette région. Ce n'est pas AQMI qui est à Kidal. Pour autant, quand le MNLA agit de manière aussi radicale qu'à Kidal, il est rejoint par des groupes extrémistes tels que le Mujao et Ansar Eddine qui sont « anti-républicains », anti-Mali, anti-Français....

Je pense que le dispositif qui était mis en place était approprié en englobant plusieurs pays. On ne peut pas se désengager car cela ajouterait une difficulté supplémentaire à la reconstruction civilo-militaire. Il est vrai que les évènements de Kidal ont conduit le ministre de la Défense à repousser de quelques semaines la réorganisation du nouveau dispositif BSS. Il ne faut pas baisser les bras ni abandonner le terrain aux groupes armés.

Il me semble indispensable de relancer les efforts de médiation de pays tiers. Celle du Burkina Faso fut remarquable et a permis d'aboutir à l'accord de Ouagadougou, que le MNLA a violés. Il faut noter aussi que c'est le président mauritanien qui a obtenu un cessez-le-feu à Kidal. Des concours de cette sorte sont plus efficaces que l'intervention de la partie française.

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