Cette proposition de loi a trait à un problème gravissime. Pour une fois, ce n'est pas un texte redondant avec le droit existant. Si, comme l'ensemble de mes collègues, j'approuve pleinement les dispositions qu'il contient, je veux souligner aussi qu'il s'agit d'un traitement symptomatique : il s'agit de traiter, non pas les causes, mais les symptômes de la maladie. C'est bien, mais ce n'est pas en traitant les symptômes que l'on traitera la maladie !
La maladie, c'est qu'il existe dans notre pays – comme dans tous les pays du monde, d'ailleurs – certaines personnes qui ont la haine de la société dans laquelle ils vivent. J'y vois le signe de la mauvaise santé morale et éthique de notre civilisation. En quelque sorte, nous sommes la cause de la maladie qui nous frappe. C'est pourquoi nous devrions faire retour sur ce qu'est notre civilisation, sur ses immenses atouts, et sur la manière dont nous les défendons et les transmettons à l'ensemble de la société.
Le terrorisme naît du communautarisme. L'objectif est donc de supprimer les communautarismes, dont la multiplication actuelle accroît le risque terroriste. Je ne prétends pas avoir de réponse, mais je pense qu'il faut poser la question. Si on ne cherche pas des solutions, il est certain qu'on n'en trouvera pas. Alors, quoi que nous fassions contre le terrorisme, celui-ci continuera de se développer.