Intervention de Marion Maréchal-Le Pen

Séance en hémicycle du 8 novembre 2012 à 9h30
Projet de loi de finances pour 2013 — Enseignement scolaire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarion Maréchal-Le Pen :

Madame la présidente, monsieur le ministre, chers collègues, après la France pour tous, les papiers pour tous ou le mariage pour tous, voici la réussite pour tous.

Telle est la belle promesse que vous affichez pour ce premier budget du quinquennat.

Au-delà des mots, la question se pose de savoir si l'objectif est réalisable.

Pour guérir un malade, encore faut-il poser le bon diagnostic. En matière d'éducation, la gauche – et excusez-moi de dire qu'en cela elle a contaminé l'UMP – a toujours posé le mauvais, en considérant que les problèmes de l'école étaient avant tout la conséquence d'un manque de moyens.

Ce postulat erroné lui a permis d'occulter les véritables problèmes qui affectent notre système éducatif : l'insuffisante acquisition des connaissances de base ; la dégradation des conditions d'apprentissage ; les incohérences dans l'affectation du personnel enseignant ; les désastres de certaines réformes pédagogiques.

Le gouvernement Ayrault applique une fois de plus les mauvais remèdes : alors que le budget de l'enseignement constitue déjà le premier poste du budget de l'État, il prévoit de l'augmenter de près de 7 % sur quatre ans.

Cet effort financier doit permettre de remplacer l'intégralité des départs à la retraite et de créer environ 60 000 postes en cinq ans. Et ce, sans compter la création des emplois d'avenir professeur, instaurant un corps enseignant à deux vitesses et dévalorisant la majorité des enseignants.

S'il convenait de mettre un terme au non remplacement d'un fonctionnaire sur deux décidé de manière bêtement comptable par Nicolas Sarkozy, ces perspectives de recrutement semblent financièrement excessives au regard des sacrifices exigés dans les autres missions de l'État.

La réalité est que l'école de la République ne cesse de se désagréger en s'éloignant de son rôle.

L'augmentation des crédits n'est pas la solution miracle, et le sauvetage de l'école ne se fera qu'avec une réforme des politiques éducatives ambitieuse.

Dès le primaire, mieux vaudrait se recentrer sur l'apprentissage des matières fondamentales que sont le calcul, la lecture et l'écriture et cesser de se perdre dans les errances du pédagogisme avec l'introduction de matières comme l'histoire de l'art qui n'ont pas leur place dans le socle des connaissances fondamentales nécessaires à la poursuite du parcours scolaire.

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