Intervention de Annie Genevard

Séance en hémicycle du 8 novembre 2012 à 9h30
Projet de loi de finances pour 2013 — Enseignement scolaire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnnie Genevard :

Dans ce contexte bien regrettable, le terme de « refondation » pouvait laisser à penser que c'est bien à une démarche profondément innovante et régénératrice à laquelle vous invitiez les enseignants, les parents et la société tout entière. Vous souhaitiez, sincèrement je crois, une réflexion libérée des partis pris idéologiques. Las, dès votre prise de fonction, vos propos sur les rythmes scolaires vous valaient un sévère rappel à l'ordre et l'on comprit dès lors que, comme beaucoup de vos prédécesseurs, il vous serait bien difficile de desserrer le corset des conservatismes qui étouffent cette maison. Du reste, les jugements sur la concertation que vous avez initiée sont cruels et sans appel : « manque d'audace et d'inventivité » selon la Société des agrégés ; « absence d'engagement, pistes de réforme peu innovantes » pour une fédération de parents d'élèves, peut-être parce que cette concertation a été pilotée par les mêmes qui oeuvrent depuis si longtemps et en vain à améliorer les performances de notre école. Moi, ce qui m'a frappée dans cette concertation, ce sont les silences, les silences sur des problèmes dont la résolution n'est aucunement liée aux moyens que l'on y consentira et je vais vous en donner quelques exemples.

Faut-il fermer les yeux sur le découragement de ces enseignants dont l'inventivité pédagogique n'est pas mieux valorisée, financièrement notamment que le manque d'engagement de certains autres ?

Faut-il fermer les yeux, monsieur le ministre, sur les témoignages de ces enseignants contestés, voire molestés, quand le contenu de leur enseignement déplaît au regard de convictions religieuses ou idéologiques ?

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