Le débat sur le projet de loi d'orientation et de programmation relative à la politique de développement, très attendu, a suscité une certaine frustration car il comportait de nombreuses orientations et peu de programmation. Le projet de COM inspire le même sentiment, la présidente l'a dit, car les moyens ne sont pas au rendez-vous.
Lors de ce débat, l'une des principales demandes des députés portait sur le rééquilibrage entre prêts et dons, plus exactement entre prêts et investissements, afin de préserver l'agence d'une logique strictement bancaire et de répondre aux besoins des États les plus en difficulté. Comment ce rééquilibrage, attendu et annoncé par le ministre, est-il inscrit dans le COM ?
S'agissant des objectifs géographiques assignés à l'AFD, quelle priorité est donnée aux États fragiles ? Le rôle de l'AFD dans la reconstruction de la capacité des États n'est ainsi pas mentionné dans le COM. De même, la solidarité francophone qui s'exerce au travers des outils de développement doit être affirmée. Lors d'un récent déplacement au Mali, j'ai parrainé une initiative baptisée « entreprendre au Mali » avec des jeunes créateurs d'entreprise franco-maliens dont, à ma grande surprise, le Danemark est le premier contributeur.
Enfin, on peut s'interroger sur le rôle de l'AFD dans la diplomatie économique. Peut-on évaluer la participation des entreprises françaises aux projets développés par l'AFD ? Quelle est l'articulation entre l'agence et les autres opérateurs économiques du commerce extérieur français ?