Intervention de Brigitte Allain

Réunion du 4 juin 2014 à 16h15
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBrigitte Allain :

Il y a quelques mois, le Gouvernement rendait publique une communication sur les effets de la loi sur la régulation économique outre-mer que nous avons adoptée en 2012. Au-delà des chiffres encourageants concernant la baisse du prix du panier de produits de grande consommation ou des carburants, qui pourrait bientôt concerner également les secteurs des télécommunications ou du fret, nombre de difficultés structurelles persistent, et la loi peine à régler les problèmes de concurrence dans les territoires ultramarins.

Pour répondre aux défis qui attendent les outre-mer dans les prochaines années, nous devons repenser l'économie et la transition écologique dans ces territoires. Les défis sont multiples : la fin des quotas sucriers en 2017, et celle – enfin annoncée – des épandages aériens, notamment pour la production de banane, la préservation de la biodiversité ou encore le développement du formidable potentiel des énergies renouvelables.

Plutôt qu'une loi spécifique, monsieur Letchimy, les écologistes suggèrent de mettre en place des états généraux décentralisés, qui mettent autour de la table les parties prenantes locales pour définir sur chaque territoire un modèle économique, social et écologique alternatif. Chaque territoire pourrait ainsi choisir son modèle, en concertation avec toutes les forces vives locales, et s'approprier la production de l'énergie.

Vous vous rendrez prochainement à La Réunion, madame la ministre. Les responsables écologistes, Mme Duchman et M. Cadet, sont tout disposés à évoquer ces sujets avec vous. Je souhaiterais néanmoins connaître votre avis sur notre proposition.

Je conclurai mon intervention par quelques questions. Quelles mesures et quels projets le Gouvernement envisage-t-il pour favoriser le développement d'une agriculture et d'une alimentation diversifiées et locales ? Comment entendez-vous mettre en oeuvre sur ces territoires les projets alimentaires territoriaux (PAT) prévus par le projet de loi d'avenir pour l'agriculture, l'alimentation et la forêt ? Quelle gestion de l'interdiction totale – que nous saluons – des épandages aériens de pesticides sera mise en place ? Enfin, comment permettre un vrai développement et une économie fondés sur des énergies renouvelables sur ces territoires ?

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