Intervention de Chantal Berthelot

Réunion du 4 juin 2014 à 16h15
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChantal Berthelot :

Je vous remercie du sens de l'écoute et de la disponibilité que vous avez témoignés, depuis votre arrivée au ministère, à l'égard de la Guyane, où s'est rendu le Président de la République. Le Pacte de développement concrétise l'accompagnement de l'État pour nous aider à relever un grand défi démographique. Avant 2030, notre population sera passée de 240 000 à 450 000, voire à 500 000 habitants. Dans sa déclaration de politique générale, le Premier ministre a sanctuarisé trois secteurs : l'éducation, la justice et la police. J'aimerais en ajouter un quatrième : la santé. Si l'État assume ces missions en tenant compte de notre évolution démographique, il aura rempli son contrat.

J'attends aussi qu'il aide notre territoire à se doter d'infrastructures. Une opération d'intérêt national (OIN) a été engagée il y a quelques années, proposant une vision globale du logement, dans une perspective de croissance et de l'emploi. Les Guyanais attendent la contractualisation, afin de lancer ce chantier avec enthousiasme et volonté.

Je terminerai par trois remarques. Nous serons à vos côtés pour demander que le Pacte de responsabilité soit décliné outre-mer, afin de favoriser l'emploi des jeunes. Par ailleurs, je regrette que l'outre-mer ne soit pas nommé dans l'introduction du projet de loi relatif à la biodiversité, alors qu'il réunit 80 % de la biodiversité française. Enfin, pour la Guyane, mieux vaut parler de production que de transition énergétique. Nous n'avons pas à nous détacher du nucléaire, puisque nous n'avons pas de centrale. En revanche, nous devons produire de l'énergie pour répondre aux besoins de la population, et nous avons des atouts avec la biomasse et les énergies hydroélectrique, solaire, éolienne et marine. Votre responsabilité est de faire que l'outre-mer ait sa place dans toutes les mesures prises par le Gouvernement. Nul doute que vous saurez l'assumer.

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