Intervention de Jean-Marie Sermier

Réunion du 3 juin 2014 à 16h00
Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Marie Sermier :

Monsieur le député, vous nous avez dit que Colbert avait compris tout l'enjeu de l'accès à la mer par la voie d'eau. Je remarque qu'il faudra ensuite attendre pratiquement deux cents ans pour que Charles de Freycinet modernise la voie d'eau et standardise les écluses de canal, qui favorisent le tourisme et le transport fluvial.

Vous nous avez donné quelques chiffres, mais vous n'avez retenu que les plus favorables. Je vous donne celui-ci, qui me semble très évocateur : le transport fluvial ne représente en France que 3,7 % de l'ensemble des transports, très loin derrière les Pays-Bas, la Belgique, l'Allemagne. Ces pays, qui ont sans doute une culture un peu différente de la nôtre, ont travaillé depuis un certain nombre d'années sur le transport fluvial. En tant que président de VNF, quelle politique comptez-vous mener pour faire en sorte que notre pays acquière lui aussi une véritable culture du transport fluvial, plus proche de celle de nos voisins ?

Vous avez parlé tout à l'heure de la conteneurisation. De fait, un conteneur peut aller d'un bateau à un camion, d'un camion à une péniche et d'une péniche à un train. La conteneurisation contribue donc à l'intermodalité. Comment faire en sorte que les conteneurs soient encore plus présents sur le transport fluvial, de manière à rendre service à l'ensemble de nos entreprises, et pas seulement à celles qui ont besoin de matière première ?

La question de la maladie des platanes bordant le canal du Midi et de leur replantation avait déjà été soulevée il y a quelques années, dans le cadre d'une autre audition. Pouvez-vous nous en dire plus aujourd'hui ?

Je souhaiterais évidemment vous parler de la construction du canal Seine-Nord Europe. La ministre de l'environnement qui est venue il y a quelques jours devant notre commission a évoqué la recomposition et le redimensionnement du projet et nous a annoncé une enquête publique pour le milieu de l'année 2015. Sommes-nous aujourd'hui capables de tenir ces délais ? Quelle sera finalement la voilure d'un tel projet ? Quels financements pourront être mobilisés ?

Enfin, au-delà de ces grandes infrastructures, il faut s'occuper au quotidien de l'ensemble du réseau : 8 500 km, de très nombreuses écluses à moderniser en permanence, et du personnel présent dans de nombreuses régions. Ce personnel doit-il être maintenu sur l'ensemble du territoire ? Quelle est votre position en la matière ?

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