Intervention de Patrice Carvalho

Réunion du 3 juin 2014 à 16h00
Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatrice Carvalho :

Je partage totalement ce qui a été dit. Mais je ferai remarquer qu'il y a des décennies que l'on parle de la construction du canal Seine-Nord Europe. Plusieurs fois, on nous a donné des dates précises. L'ancien Président de la République est même venu dans la région de Péronne pour annoncer son lancement. Mais c'était le lancement du débat compétitif, qui n'a malheureusement pas abouti. Si les travaux avaient été engagés à l'époque, on ne serait pas dans la situation que l'on connaît aujourd'hui : les financements ne sont pas là. Telle est la réalité à laquelle le nouveau Gouvernement a dû faire face quand il a été nommé.

Pour autant, comme Stéphane Demilly, je considère que ce canal est une nécessité pour la desserte de nos régions. On parle beaucoup de la conteneurisation, mais chez nous, les usines sont fréquemment alimentées par du vrac. L'usine qui est dans ma ville utilise, à elle seule, 700 tonnes de sable par jour, soit des volumes considérables. S'ils transitaient par la voie d'eau, nos problèmes routiers seraient atténués et l'état de nos routes amélioré. De la même façon, si les sucreries installées au bord des voies d'eau étaient alimentées par la voie d'eau, on réduirait le nombre de camions qui sillonnent les petits villages. Je suis par ailleurs, à l'inverse de mes collègues verts, favorable, pour des raisons économiques, à l'ouverture des carrières de sable, des gravières, etc. Or celles-ci sont toujours situées à proximité d'une voie d'eau.

Ma première question concerne l'entretien de nos canaux, qui sont quelquefois dans un état déplorable. Les berges et les palplanches s'effondrent et la terre apparaît de chaque côté. Cela ne durera pas indéfiniment, surtout lorsque le canal est surélevé par rapport au terrain naturel. Et il en va de nos canaux comme de nos ponts…

Ma seconde question porte sur le volume des bateaux qui pourraient circuler sur Seine-Nord. Au départ, on parlait de 4 000 tonnes, aujourd'hui on nous parle de 1 700 tonnes, ce qui changerait profondément la donne. Quelle est votre position ? J'en ai parlé à plusieurs reprises avec M. Marc Papinutti, mais je n'ai pas vu passer de rapport sur le sujet. Je remarque simplement qu'on aborde aujourd'hui ce sujet sous l'angle des économies que l'on pourrait réaliser.

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