S'agissant du tourisme fluvial, ma réponse est claire : il faut poursuivre et conforter la stratégie engagée. Cette stratégie, qui passe notamment par le développement rural et le tourisme fluvial, doit être à nouveau inscrite dans le prochain Livre blanc.
S'agissant de l'entretien des berges, je répondrais que les mêmes causes produisent les mêmes effets. Tout dépendra des financements que nous devrons aller chercher. C'est pourquoi nous réfléchissons à de nouveaux financements – venant notamment de péages.
Quant à la réforme de 2012, je ne l'ai pas vécue, même si j'ai eu l'occasion de l'évoquer à plusieurs reprises avec Marc Papinutti. C'était une réforme très lourde, mais elle s'est déroulée sans heurts et on peut dire que le pari est réussi. De nombreuses réunions ont été organisées, notamment avec le directeur général. Les personnels, qui l'ont très bien vécue, s'inquiètent davantage aujourd'hui des compressions d'effectifs. Nous devons donc être attentifs aux budgets et aux moyens accordés à VNF.
On a dit tout à l'heure que la voie d'eau ne représentait que 3,7 % de la totalité des transports, ce qui est effectivement très peu. Mais on note une progression. Mon travail sera donc de dialoguer le plus possible avec les chargeurs, les professionnels et les entreprises pour les convaincre de l'utilité de la voie d'eau, non seulement en termes de développement durable, mais encore en termes de développement économique. Au-delà de la recherche de financements, l'une de mes premières missions sera de promouvoir la voie d'eau auprès des professionnels.
Le canal du Midi est en effet bordé de platanes – 42 000, sur 90 % du linéaire. Mais ceux-ci sont aujourd'hui atteints d'une maladie malheureusement incurable, le chancre coloré, connue dans notre pays depuis plusieurs décennies. Elle provoque la mort assez rapide des platanes, et met en danger la structure même des berges maintenues par ces arbres. Nous avons tout essayé, mais les traitements sont inefficaces et les vaccins inexistants. En 2011, le Gouvernement a décidé d'abattre les platanes malades et de les remplacer pour restaurer le patrimoine végétal. Il a fallu agir dans l'urgence. On a même dû abattre préventivement certains platanes. Ce fut difficile à accepter, notamment pour les élus locaux et les habitants.
Le coût de l'opération de réhabilitation du canal coûte 200 millions d'euros : un tiers pour l'État et pour VNF ; un tiers pour les collectivités locales – principalement deux conseils régionaux ; un tiers de financements innovants, dont le mécénat.