Intervention de Françoise Dumas

Réunion du 4 juin 2014 à 9h30
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançoise Dumas :

Soit ce texte est démagogique, soit il ne vise qu'à réaliser des économies, soit il sert l'assistance éducative. Or, dans ce dernier domaine, c'est l'intérêt de l'enfant qui doit guider les décisions des services sociaux comme celles des magistrats. Quand un enfant est placé, provisoirement ou non, il n'en conserve pas moins un lien avec sa famille d'origine. En la matière, les questions d'argent doivent être traitées avec doigté, compte tenu de leur portée symbolique. Je le sais bien pour avoir été moi-même travailleuse sociale : les allocations familiales constituent un moyen de maintenir le lien entre l'enfant et sa famille, où son intérêt commande qu'il puisse retourner dans les meilleures conditions.

L'assistance éducative ne constitue qu'un moment dans un parcours de vie, pendant lequel, sans se substituer à la tutelle, on peut, comme les travailleurs sociaux le font déjà, mettre à profit tous les moyens disponibles pour accompagner les familles, y compris l'utilisation des allocations familiales et de rentrée scolaire.

N'allons donc pas plus loin que la loi actuelle : faisons confiance aux magistrats et aux services sociaux pour décider au cas par cas du meilleur emploi de ces ressources et pour travailler avec les familles de manière fine et différenciée. La mesure proposée ne peut pas être érigée en principe.

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