Vous soulevez, monsieur le député, une vraie question. Si l'on veut que nos élèves puissent mieux apprendre, et bénéficier aussi de plus d'activités culturelles et sportives, ce qui est le principe même, vous l'avez bien compris, de cette réforme des rythmes, qui répond d'ailleurs aux préconisations tant de l'Assemblée nationale que de l'Académie de médecine et de l'ensemble des spécialistes, il va falloir se réorganiser.
Il y a quatre ans, la semaine de quatre jours et demi était en vigueur, et nous arrivions quand même – j'ai moi-même été l'élu d'une circonscription rurale – à faire fonctionner nos écoles de musique. Je vous le concède, l'État doit faire un effort, pour faire de l'école une priorité. Vous l'avez d'ailleurs noté vous-même dans les débats : la priorité accordée à l'école fait que d'autres secteurs sont moins prioritaires.
Cette réforme dans l'intérêt des élèves suppose un certain nombre de réorganisations. Nous souhaitons qu'elles se fassent dans la plus grande concertation. C'est pour cette raison que nous soutiendrons activement les contrats éducatifs locaux, qui permettront de paramétrer l'offre éducative globale. C'est aussi pourquoi nous réfléchissons avec les associations d'élus, mais je constate, en ce moment, qu'elles ont des points de vue divergents. Les maires ruraux voudraient que la réforme soit appliquée dès 2013, pour qu'il n'y ait pas encore plus d'écoles à deux vitesses, tandis que l'Association des maires de France demande un report à 2014. Nous associons chacun à ces discussions.
Je veux, pour ma part, saluer les élus locaux. Les collectivités locales assument 25 % des dépenses d'éducation de ce pays, une grande partie des innovations leur est due et, dans toutes les réunions de concertation que j'ai pu tenir ces derniers temps, j'ai été très heureusement surpris de l'allant des élus des petites communes et communautés de communes. Plus proches des populations, ils considèrent que l'intérêt des enfants est l'intérêt premier.