Intervention de Vincent Peillon

Séance en hémicycle du 8 novembre 2012 à 9h30
Projet de loi de finances pour 2013 — Enseignement scolaire

Vincent Peillon, ministre de l'éducation nationale :

Je vois bien, monsieur le député, qu'il y a un débat. La question est la suivante : ne serait-il pas mieux de n'appliquer cette réforme qu'en 2014 ?

J'écouterai chacun. Je ne pense pas que l'on puisse faire une réforme contre les parents, contre les professeurs, contre les collectivités locales, mais j'appelle quand même votre attention sur le fait que cette réforme est préparée depuis longtemps et fait l'unanimité parmi les groupes politiques de cette assemblée. Quand il s'agit de passer aux travaux pratiques, il y a toujours de bons motifs de ne pas le faire. Où est la responsabilité politique ?

J'ai noté, quand même, car je connais un peu l'état des finances publiques et de la dotation globale de fonctionnement, y compris les prévisions pour les deux prochaines années. Je sais aussi les dates des élections. Le report de la réforme nous garantit-il donc vraiment que tout le monde serait beaucoup plus enthousiaste en 2014 ? Je m'interroge, et je pense que l'esprit de géométrie vaut parfois mieux que l'esprit de finesse. En l'occurrence, l'esprit de finesse, c'est un peu l'esprit malin.

Je continue donc personnellement de penser que, dans l'intérêt des élèves, nous devons faire cette réforme à la prochaine rentrée.

En revanche, je crois effectivement qu'il faut la faire dans une association la plus étroite possible avec l'ensemble des acteurs. Sur cette question, ils sont d'ailleurs très nombreux – les collectivités locales, des industries, etc. –, et tout le monde est respectable. Les collectivités locales, je le répète, font beaucoup, et nous discutons, mais les unes et les autres ont quand même des points de vue divergents.

Quant aux estimations, en fait, nous en avons beaucoup, qu'elles portent sur les transports ou sur les coûts. En effet, de nombreux maires et présidents de conseil général ont déjà fait leurs calculs et, selon la façon dont ils s'organisent, les résultats sont très différents. Vous savez aussi, quand même, que l'État prendra les enfants en charge trois heures le mercredi. Si vous voyez que le verre est à moitié plein, n'oubliez donc pas qu'il est aussi à moitié vide. Vous savez aussi que des intervenants des mouvements d'éducation populaire sont concernés par la question du temps scolaire.

Si on veut la solution, on peut la trouver. Je crois qu'il faut la vouloir, parce que c'est l'intérêt des élèves. Nous allons donc poursuivre ces discussions avec l'ensemble des élus locaux.

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