Est-ce le choix de la méthode du CCE qui vous amène à fixer à 20 % l'augmentation des coûts d'exploitation ? Obtient-on un autre résultat en variant le mode de calcul ?
Que se passerait-il si l'ASN ne validait pas le calendrier d'EDF, qui prévoit l'étalement de certains investissements post-Fukushima ? Elle peut en effet demander que ceux-ci soient faits plus rapidement.
À l'horizon de 2033, vous chiffrez à 90 milliards d'euros 2010 ou 110 milliards d'euros courants les investissements liés au grand carénage. D'après Henri Proglio, il restera un trend de 50 millions par an et par réacteur, soit 3 milliards d'euros par an pour les cinquante-huit réacteurs, donc un total de 60 milliards si on les prolonge de vingt ans. Avez-vous intégré cet élément dans votre calcul ?
Si difficile qu'il soit d'évaluer le coût d'une assurance liée aux risques nucléaires, pouvez-vous du moins proposer une méthode qui permettrait d'apprécier l'avantage comparatif ainsi donné au nucléaire par rapport aux autres énergies ?
La Cour pense-t-elle toujours, comme elle l'avait indiqué en 2013 dans un rapport rédigé pour le Sénat, qu'il faut inscrire au hors-bilan de l'État le fait que celui-ci assume la responsabilité d'un accident nucléaire ?
Enfin, tous les élus sont sensibles au fait que la non-décision des pouvoirs publics équivaille à une décision implicite. Ce message nous engage à effectuer un choix.