Sur Cigéo, le rapport cite non le montant du devis, qui n'est pas arrêté, mais une estimation faite du point de vue de l'ANDRA, sachant que celle-ci doit encore trouver avec les exploitants le moyen de réduire les coûts. La Cour, qui insiste pour que cette opération intervienne rapidement, tente de rapprocher les extrêmes.
La proposition faite par EDF d'étaler les investissements post-Fukushima jusqu'en 2033, c'est-à-dire jusqu'à la fin des visites décennales, n'a pas encore été examinée par l'ASN. Nous n'en avons pas mesuré l'impact sur les coûts, qui est probablement faible. En effet, le montant maximal de l'investissement d'ici à 2033 – au lieu de 2025 – est de 6 milliards sur un total de 90 ou 100. Il est toutefois essentiel d'adopter un calendrier plus clair.
Pour évaluer le trend d'investissement à 90 milliards en euros 2013, nous avons additionné tous les investissements, de sécurité ou de renouvellement, de gros composants ou de maintenance normale, avant que chaque réacteur n'arrive à la quatrième visite décennale. Cet ensemble se répartit entre deux catégories : la sûreté et la production, laquelle demande un milliard par an en moyenne pour l'ensemble du parc. Peut-être ce chiffre correspond-il aux 50 millions par an et par réacteur que vous avez cité. Cela reste à vérifier. Vous disposez du total et de la répartition. En les croisant, vous retrouverez les éléments dont vous avez besoin.
Nous n'avons pas chiffré l'avantage comparatif du nucléaire sur les autres sources d'énergie, en matière d'assurance. Les données du rapport permettent cependant de proposer une évaluation. L'étude de l'IRSN fournit également des chiffres, des explications et des méthodes. Enfin, si la Cour n'a pas estimé la probabilité des accidents nucléaires, elle cite des chiffres communs à tous les experts. En réunissant ces données, on aboutit à un chiffre inférieur à un euro par MWh.