Intervention de Jean-Louis Missika

Réunion du 4 juin 2014 à 16h45
Mission d'information sur la candidature de la france à l'exposition universelle de 2025

Jean-Louis Missika, adjoint à la maire de Paris, chargé de l'urbanisme, de l'architecture, des projets du Grand Paris, du développement économique et de l'attractivité :

Un plan hôtelier avait été initié sous le précédent mandat. Nous poursuivons sa mise en oeuvre et sommes pour l'instant dans les temps. Dans le cadre de la préfiguration du Grand Paris, nous croisons nos perspectives avec celles des communes limitrophes, afin d'aboutir à une vision d'ensemble de l'offre hôtelière dans la métropole. Le taux d'occupation des hôtels parisiens est excellent et, compte tenu des perspectives d'augmentation de la fréquentation touristique, satisfaire les besoins nouveaux en hôtellerie est une gageure. Dans ces conditions, il nous faudra réfléchir, avec le comité en charge du projet, à la manière de faire face à un éventuel afflux massif de visiteurs en 2025.

Pour ce qui concerne les grands événements qu'accueillera Paris, la COP21 (21e conférence des parties à la convention cadre des Nations unies sur le changement climatique) est gérée par l'État. En marge de cette manifestation, Anne Hidalgo souhaite néanmoins réunir le C40, cette « ONU » des grandes métropoles à la tête de laquelle le maire de Rio de Janeiro a succédé à Michael Bloomberg et qui réunit les quarante villes les plus importantes de la planète autour de sujets environnementaux. Les villes, d'où émane 80 % de notre empreinte carbone, ont un rôle fondamental à jouer dans la lutte contre le réchauffement climatique.

Les événements sportifs, quant à eux, sont en gestation depuis longtemps. La rénovation du Parc des Princes a été votée il y a au moins deux ans. Notre mobilisation reste entière et s'étend à l'ensemble des grandes manifestations internationales – congrès scientifiques et médicaux, foires et expositions – pour l'organisation desquelles Paris est en compétition avec les autres capitales mondiales. De tels événements – et, a fortiori, une exposition universelle – donnent aux villes qui les accueillent une visibilité mondiale. Ils leur permettent aussi de travailler leur image. Nous devons modifier l'image de marque de Paris, faire savoir au monde entier que Paris n'est pas seulement la capitale du glamour, de la mode, du luxe et de la gastronomie, mais que nous sommes également un leader européen en matière de création de start-up dans le domaine du numérique, qu'avec 400 000 salariés en Île-de-France nous sommes la première capitale européenne en matière de technologies de l'information et de la communication, que nous rivalisons avec Berlin et Amsterdam dans le domaine des écotechnologies. À cet égard, les deux expositions universelles de la fin du XIXe siècle peuvent nous servir d'exemple car elles avaient su valoriser un Paris à la pointe de la science et de l'industrie.

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