Intervention de Jean-François Martins

Réunion du 4 juin 2014 à 16h45
Mission d'information sur la candidature de la france à l'exposition universelle de 2025

Jean-François Martins, adjoint au maire de Paris, chargé des sports et du tourisme :

Nous avons déjà recensé 7 000 chambres d'hôtel dans Paris intra muros. Avec un taux d'occupation de 79 % – 76 % pour la petite couronne –, la bonne santé économique du secteur est assurée.

Ouvrir un hôtel à Paris est aujourd'hui une opération rentable. Notre problème est plutôt de trouver du foncier disponible pour les investisseurs privés qui se bousculent à nos portes, tout en nous assurant que les projets retenus s'insèrent dans le tissu urbain et qu'ils ne concernent pas uniquement des établissements de luxe – les plus rentables au mètre carré – mais s'adressent à toutes les catégories de touristes qu'accueille la capitale.

Vous avez évoqué les grands événements sportifs à venir. L'Euro 2016 est depuis longtemps dans les tuyaux. Dans la mesure où les épreuves se dérouleront partout en France, nous aurons affaire à un public itinérant, mais Paris et la métropole disposent des capacités d'accueil nécessaire pour absorber le surplus de visiteurs. Il en va de même pour les mondiaux de handball, discipline moins populaire que le football et qui ne devrait pas générer d'afflux excessif de spectateurs. Notre souci majeur est d'obtenir des fédérations sportives qu'elles investissent, à l'occasion de ces grands événements, dans des équipements de proximité. Il est aussi de tester des dispositifs d'accueil et d'information touristiques, pour éventuellement les pérenniser par la suite. Quant aux Gay Games prévus en 2018, ils participent du message et des valeurs de tolérance que nous voulons promouvoir : Paris est la capitale de l'amour, de tous les amours. La Ryder Cup enfin, qui doit également se dérouler à Paris en 2018, a vocation à accueillir un autre type de public, preuve des multiples facettes de notre attractivité. Aucune de ces manifestations ne requiert d'investissements massifs, dans la mesure où nous disposons déjà d'équipements sportifs et d'infrastructures de transport très convenables.

J'en viens au City Pass. Notre ambition est de parvenir à mettre en place pour l'Euro 2016 ce pass « tout en un », qui inclurait l'accès aux transports en commun, aux musées, à la tour Eiffel, voire aux bateaux-mouches. La diversité des opérateurs impliqués – l'État pour les musées, la société d'exploitation de la tour Eiffel, la RATP, le STIF et la région – rend l'opération complexe, chacun souhaitant avoir la main sur la gestion du dispositif et avoir le droit d'y apposer son logo. Se pose également la question de la diversité des systèmes d'information et de gestion de clientèle, pour lesquels il faudra trancher entre la norme NFC et la norme Calypso.

L'idéal serait de parvenir à expérimenter une version pilote à l'occasion de la COP21 dès 2015, sachant que nous ne pourrons inclure dans le pass l'ensemble des équipements touristiques du Grand Paris d'ici à 2016. Faire converger les systèmes d'information requiert des investissements lourds que certains établissements ne peuvent faire dans l'immédiat.

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