Intervention de Jean-Christophe Fromantin

Réunion du 4 juin 2014 à 16h45
Mission d'information sur la candidature de la france à l'exposition universelle de 2025

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Christophe Fromantin, président :

Étant donné la souplesse du modèle des expositions universelles, nous pouvons transformer en atouts les contraintes du cahier des charges.

L'idée de « poser » l'exposition universelle sur la ville, sur l'existant, est un point de négociation avec le BIE dans la mesure où celui-ci est attaché à l'unité de lieu. Pour autant, plusieurs expositions du xixe siècle se sont étendues jusqu'à l'île Saint-Germain, Vincennes, etc., et ont permis de mettre en avant des innovations telles que les bateaux-mouches ou le tapis roulant de 7 km. Situer l'exposition à Paris et dans le Grand Paris, réinvestir des monuments, des gares, des places, des parvis, suppose que l'on organise une cohabitation des flux des visiteurs avec les flux quotidiens des Parisiens, que l'on ne peut priver de leur espace pendant l'événement. Cela rend nécessaire un vrai travail d'innovation en matière de mobilités. Comment mieux maîtriser les mobilités en zone dense ? C'est un problème auquel toutes les grandes métropoles sont confrontées !

Quelles sont vos réflexions et suggestions dans ce domaine ? Est-ce un sujet de recherche et d'innovation dans vos pépinières d'entreprises ?

En matière de financement, la contrainte de départ que nous posons – organiser l'opération sans solliciter le contribuable – est en soi une source d'innovation. De ce qui peut apparaître comme un inconvénient, nous pouvons faire un atout via le crowdfunding et la volonté des gens d'investir directement dans l'avenir de leur territoire. Au xixe siècle, les expositions étaient financées par des bons de souscriptions qui offraient, en plus de l'accès aux sites, un retour sur investissement par un système de coupons. Nous pourrions nous aussi inventer un modèle de financement original, dans lequel les Parisiens, les habitants de la métropole et le reste du monde auraient la possibilité d'intervenir. La ville de Paris est-elle prête à s'investir pour construire avec nous l'ingénierie de ce financement et pour appeler les Parisiens à y participer dans une démarche volontaire d'adhésion ?

On ne saurait imaginer une exposition universelle qui ne laisse quelques monuments emblématiques à Paris ou dans le Grand Paris, à l'instar de la tour Eiffel en 1889. La ville a-t-elle un grand projet culturel ou sportif qui pourrait se combiner avec la symbolique de l'exposition ? C'est une question que nous poserons, du reste, à tous les maires du Grand Paris.

Le projet de liaison directe Roissy Express assurée par Aéroports de Paris (ADP) est revenu souvent dans nos auditions. Quel regard portez-vous sur cette question ?

Enfin, la saisonnalité du tourisme à Paris est-elle très marquée, avec des creux et des pics importants, ou a-t-elle tendance à se « lisser » sur l'ensemble de l'année ? La durée de l'exposition étant de six mois, nous disposons d'une certaine souplesse quant aux dates – même si nous devons inclure la période estivale. Estimez-vous préférable de faire commencer l'événement un peu plus tôt au printemps ou de le faire durer un peu plus tard en automne ?

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