Intervention de Thierry Hesse

Réunion du 5 juin 2014 à 10h30
Mission d'information sur la candidature de la france à l'exposition universelle de 2025

Thierry Hesse, commissaire général du Mondial de l'automobile :

Le Mondial de l'automobile est depuis longtemps un lieu d'animation ! Pour moi, le pire serait qu'il se contente d'être une sorte de grande concession multimarque, comme le sont certains de ses concurrents.

Nous avons deux types d'animations. Les premières sont celles proposées par les exposants. Nous nous efforçons d'en limiter le nombre et les pollutions sonores. L'exposant n'est pas seul : il a toujours ses principaux concurrents pour voisins. Nous avons donc des règles, qu'il faut accepter. Néanmoins, il n'est pas question de ressembler au salon de Genève – qui est un très beau salon, annuel celui-ci, mais où les animations sont quasiment absentes des stands. Pour ma part, j'estime qu'il faut laisser une part de l'animation aux stands – conduite sur simulateurs, signatures d'autographes… Nous laissons les constructeurs faire, mais nous les limitons en temps et en bruit. Où l'on s'aperçoit qu'il est plus facile d'avoir une bande sonore qu'un orchestre, dont on ne peut baisser le volume…

Nous mettons nous-mêmes en scène un certain nombre d'animations ou d'essais. À une époque, nous avions une grande piste de 4×4. Nous avons dû y renoncer faute de participants, suite à l'intervention de Greenpeace, qui a fait ce qu'il fallait pour empêcher les constructeurs de faire ces essais – qui étaient, paraît-il, très polluants. Nous avons alors décidé de faire de Greenpeace un allié, en nous orientant vers une baisse des consommations d'énergie et en mettant en place une zone d'essais de véhicules électriques et hybrides, qui rencontre un franc succès et permet aux visiteurs de les essayer dans le hall qui leur est dédié, dans le Parc et dans Paris.

Je ne veux pas d'un salon figé : il faut que les gens et les choses bougent. Il me semble aussi important de faire passer des messages sur les nouvelles énergies, domaine dans lequel les constructeurs font des efforts considérables – sans doute plus que les pouvoirs publics. Personnellement, je crois beaucoup aux nouvelles énergies et rêve de conduire une voiture électrique. Malheureusement, nous manquons d'infrastructures de recharge. J'espère que l'exposition universelle de 2025 pourra contribuer à mettre ce thème en valeur. J'ai vu que Renault était l'un des partenaires fondateurs d'EXPOFRANCE 2025 ; je ne doute pas que son président-directeur général oeuvrera en ce sens. L'électronique embarquée est aussi promise à un bel avenir.

Pour en revenir aux animations du salon, nous proposons également des essais avec la Fédération française du secours automobile, du kart électrique… Bref, nous essayons d'avoir des lieux de vie en dehors du lieu d'exposition.

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