Intervention de Dominique Hummel

Réunion du 5 juin 2014 à 9h30
Mission d'information sur la candidature de la france à l'exposition universelle de 2025

Dominique Hummel, président du directoire du Futuroscope de Poitiers :

Prononcer les mots magiques « exposition universelle » renvoie à un imaginaire collectif puissant. Quelques idées émergent d'une histoire qui se raconte depuis la première exposition universelle de 1851. J'en évoquerai trois dont la pertinence mérite d'être interrogée aujourd'hui.

L'événement est tout d'abord inédit par sa puissance populaire. Nous connaissons peu d'exemple de manifestation qui réunisse des dizaines de millions de personnes tout en constituant un exceptionnel rendez-vous des nations. Même les Jeux olympiques, seul événement à pouvoir soutenir la comparaison, rassemblent moins de monde sur une période beaucoup plus brève. En 2012, 7 millions de spectateurs ont ainsi participé aux JO d'été de Londres durant deux semaines.

Ensuite, les termes « exposition universelle » renvoient plus ou moins confusément dans l'opinion, sinon au progrès, du moins à la modernité. Nous constatons cependant que ce dernier mot, qui pouvait autrefois qualifier le contenu même des expos, a progressivement eu tendance à s'appliquer davantage à leur forme, à l'architecture des pavillons et à l'environnement de l'exposition. La prouesse s'est déplacée, comme s'il était désormais plus difficile de présenter l'expérience de la modernité.

Enfin, les expositions universelles fondent leur succès sur le principe des trois unités – de temps, de lieu et d'action –, rassemblant une population considérable dans un espace très réduit pour une durée relativement limitée.

La puissance populaire, la modernité, et la forte concentration dans le temps et dans l'espace constituent en quelque sorte l'ADN des expositions universelles. Ces trois éléments sont constitutifs des deux rendez-vous « mythiques » et des immenses succès que furent Paris en 1900 et Shanghai en 2010, chacun ouvrant et préfigurant son siècle.

En me plaçant du point de vue du visiteur, je m'interroge toutefois : ce modèle peut-il encore fonctionner en 2025 ? S'il en est besoin, comment le revisiter ? Pour répondre à ces questions, j'ai choisi trois problématiques en « F », pour jouer avec l'initiale du mot Futuroscope : celle des flux, parce que, en termes de concentration humaine, la notion du « supportable » a considérablement évolué ; celle de la forme, parce qu'il faut se demander si les partis pris architecturaux qui ont marqué les dernières expos ont vraiment un avenir ; et celle du fond, parce qu'il convient d'interroger la promesse d'un tel événement – que viennent réellement chercher 70 millions d'individus à Shanghai ? quel contenu peut les satisfaire ?

Si nous devions accueillir 40 à 60 millions de visiteurs en France pour une exposition universelle, nous aurions affaire à un défi colossal en termes de flux. Pour nous, ce serait du jamais vu. Je rappelle que le premier parc de loisirs européen, Disneyland Paris, attire 15 à 16 millions de personnes par an, et que Notre Dame de Paris, le monument public le plus visité de France, reçoit annuellement 13 millions de visiteurs. Néanmoins, une fréquentation de l'ordre de 50 millions de personnes n'est pas hors de portée, sachant que Paris accueille environ 30 millions de touristes par an. Derrière ces chiffres qui font peur se lit surtout l'enjeu essentiel de la concentration d'une telle population dans un espace réduit. Pour ma part, je pense que, en 2025, il ne sera pas possible de concentrer un si grand nombre de personnes sur 300 ou 400 hectares.

Lors de ma première visite à l'Expo de Shanghai à titre privé, je n'ai pu entrer que dans un seul pavillon après onze heures d'attente. L'armée chinoise gérait les flux de visiteurs et assurait la sécurité du site auquel étaient affectés 50 000 à 100 000 militaires. J'ai assisté à des débordements et à des agressions inévitables dans ce type de situation. Ce modèle me paraît d'ores et déjà dépassé ; il sera en tout état de cause impossible de le reproduire en 2025. Ce qui était envisageable à Paris en 1900, et même en Chine il y a quelques années, ne le sera plus dans dix ans dans notre pays. Les attentes et le niveau d'exigence des visiteurs évoluent ainsi que ce qui leur paraît acceptable. Comment expliquer au client qui aura payé quarante euros pour entrer à l'exposition universelle de Milan en 2015, que, comme les visiteurs de Shanghai, il ne visitera que deux ou trois pavillons ? Il faudra pouvoir justifier un tel prix. Car provoquer un haut niveau d'insatisfaction, c'est courir le risque de provoquer un bouche à oreille négatif.

En matière de flux, malgré le caractère exceptionnel des expositions universelles, nous disposons d'une référence utile : l'aéroport. Celui d'Atlanta voit ainsi passer 100 millions de personnes par an. Il enregistre des pics de fréquentation de 700 000 à 800 000 personnes par jour, ce qui équivaut presque au record de l'Expo de Shanghai qui a accueilli 1 million de visiteurs durant la seule journée du 16 octobre 2012. Une exposition universelle qui recevrait au total 40 millions de personnes accueillerait en moyenne 400 000 visiteurs par jour. Pour gérer de tels flux, il faut, soit, comme les aéroports, s'installer sur des centaines ou des milliers d'hectares, soit opter pour un éclatement géographique. À moins que nous ne sachions résoudre les problèmes d'espace et d'urbanisme que poserait la première solution, nous sommes en quelque sorte condamnés à une déconcentration qui a fait ses preuves lors des JO de Londres organisés sur trente et un sites. Relever le défi économique que constitue une exposition universelle exige de satisfaire ceux qui en seront les clients, et cela passe d'abord par des questions d'intendance.

Pour conclure sur la question des flux, il faut se souvenir que, malgré leur nom, les expositions universelles et internationales sont d'abord des événements nationaux. Les visiteurs étrangers ont représenté moins de 5 % du public de l'Expo de Shanghai, moins de 4 % des 22 millions d'entrées de l'exposition internationale d'Aichi au Japon en 2005, et 3 % de celle de Yeosu en Corée du Sud en 2012. Même en Europe, dans une configuration différente, ce ratio n'était que de 12 % pour l'exposition universelle de Hanovre en 2000, et de 20 % pour celle de Séville en 1992. Il faut donc tenir compte du fait que 50 à 70 % des visiteurs d'une exposition universelle qui se tiendrait à Paris en 2025 seraient français. Par ailleurs, 5 à 20 % de la population d'une nation visite l'exposition universelle ou internationale qui se déroule sur son territoire : 5 % de la population chinoise s'est rendue à Shanghai, 15 % de la population japonaise à Aichi, 20 % de la population allemande à Hanovre, et 25 % des Espagnols ont visité l'exposition universelle de Séville.

Puisque nous parlons chiffres, permettez-moi de vous proposer une évaluation du nombre de visiteurs potentiels d'une exposition universelle en France. Si 25 à 30 % des Français sont susceptibles d'être intéressés, elle pourrait recevoir 15 à 20 millions de nationaux pour une ou plusieurs visites, auxquels il faut ajouter les touristes. Paris en accueille d'ores et déjà 30 millions par an. Si l'on accepte l'hypothèse, fondée sur les exemples passés, que l'événement provoquerait une augmentation de 20 % à 30 % de ce flux, et qu'environ la moitié se rendrait à l'exposition, nous pourrions en compter environ 20 millions comme visiteurs potentiels de l'exposition universelle. Personne ne peut s'engager sur un chiffre, mais il est en conséquence possible que ce rendez-vous rassemble 40 à 50 millions de visiteurs.

Comment résoudre le problème d'hébergement posé par un tel afflux ? La capacité hôtelière de la France est aujourd'hui d'environ 600 000 chambres, dont 150 000 en Île-de-France. Avec Londres, Paris est la première ville hôtelière d'Europe, bénéficiant des taux d'occupation de l'ordre de 80 %. En l'état, elle ne peut donc absorber la croissance qui résulterait de l'organisation de l'exposition universelle.

L'analyse des enjeux en termes de flux nous montre donc qu'il faudra résoudre le problème d'une concentration massive de visiteurs sur un espace réduit. Elle indique que l'événement devra nécessairement plaire aux Français qui constituent, et de loin, son premier public, et que, parce que pendant six mois, la France, l'Île-de-France et Paris vont se transformer en énorme resort, le problème de l'hébergement et celui des transports doivent être posés bien en amont.

Sans même évoquer les problèmes de sécurité ou d'environnement, il me semble impossible de se passer d'une réflexion sur les limites d'une concentration excessive de population. Il faudra sans doute conserver un coeur de l'événement qui conjuguera fête et rassemblement, et qui ne pourra être trop éloigné de la capitale, car les visiteurs viendront aussi pour Paris, mais cela ne devra pas empêcher une déconcentration vers d'autres lieux, dans d'autres espaces géographiques où il sera possible de développer d'autres contenus. Pour ma part, malgré la nostalgie de l'unité de lieu, je ne vois pas comment un responsable public et politique pourrait raisonner autrement.

Après le flux, venons-en à la forme. Les expositions universelles du passé ont su mettre en scène les mutations de l'industrie en présentant de nouvelles machines au public. Depuis le basculement dans une société du tertiaire, fondée sur la relation plus que sur la production, l'expérience de l'innovation est beaucoup plus difficile à transformer en contenu. Les expositions universelles ont désormais du mal à raconter une histoire comme en témoigne la place majeure progressivement prise par l'architecture et par la forme au détriment du contenu et du traitement d'un thème.

Depuis quinze ans, la principale prouesse des expositions universelles n'est plus à l'intérieur des pavillons, mais à l'extérieur ; elle ne réside plus dans le contenu de ce qui y est présenté, mais dans la présentation elle-même. À Shanghai, la beauté du pavillon français, oeuvre de l'architecte Jacques Ferrier, a permis d'attirer un flux considérable de visiteurs nous nous vantons même d'en avoir reçu le plus grand nombre, mais c'était, d'une certaine manière, au détriment du contenu. Quant au pavillon de la Grande-Bretagne, il est sans doute parvenu au terme de cette évolution puisqu'il ne contenait rien, et que seul importait le geste architectural. Sorte d'immense oursin dont les piquants, constitués de 60 000 tuyaux de sept mètres de long, renfermaient chacun l'une des graines de la végétation de notre planète, il a été primé comme le plus beau bâtiment de l'exposition. Le fait que la modernité s'incarne aujourd'hui uniquement dans un signal architectural, aussi magnifique et chargé de sens qu'il puisse être, me semble poser un certain nombre de questions. De façon un peu semblable, dans le domaine artistique, on observe un « syndrome Guggenheim », du nom du musée de Bilbao davantage reconnu pour son apparence extérieure que pour son contenu.

Cette dérive pose aussi le problème de la pérennité des pavillons. La plupart des bâtiments construits pour les expositions ont un usage unique et sont éphémères. Aujourd'hui, douze ans après l'événement, le site de l'exposition universelle de Séville inspire un sentiment de désolation. Après trois faillites, Isla Mágica, l'un des anciens bâtiments de l'Expo transformés en parc d'attractions, vient d'être repris par un opérateur français pour l'euro symbolique. Afin d'éviter que les sites des expositions universelles ne finissent par devenir des poubelles – le mot peut paraître abusif, mais je parle d'expérience –, la question de l'avenir des bâtiments devrait faire l'objet d'une réflexion en amont, dès leur conception, comme ce fut le cas pour l'exposition internationale de Lisbonne en 1998, dont les pavillons abritent aujourd'hui un casino, la plus belle salle de spectacle de la ville, un musée d'art et de science, et le plus grand aquarium public d'Europe. Parce que le projet avait été pensé en amont et qu'il s'inscrivait dans le développement urbain de la capitale portugaise, le site accueille aujourd'hui 15 millions de touristes par an. En 2025, nous aurons tout intérêt à nous inscrire d'emblée dans les schémas de développement de Paris et du Grand Paris. Une autre pratique consisterait, comme cela s'est fait à Aichi ou à Yeosu, à construire des bâtiments biodégradables à faible coût qui pourraient disparaître après l'événement.

La tendance au « tout architectural » conduit par ailleurs à un double dévoiement économique. D'une part, les budgets de plus en plus faramineux consacrés au contenant manquent pour financer des contenus qui s'appauvrissent. D'autre part, cette évolution accentue les inégalités en rendant particulièrement visibles les différences de puissance financière des pays invités. La prouesse architecturale exige des moyens considérables, et la compétition en la matière ne permet pas à toutes les nations de faire jeu égal – le pavillon du continent africain dans les récentes expositions en témoigne. Lors d'un rassemblement supposé célébrer l'humanité dans son égalité, il est choquant que la taille des pavillons et les fonds consacrés à leur construction reproduisent les inégalités entre nations. Certaines expositions internationales, comme celles de Lisbonne, d'Aichi ou de Yeosu, ont eu le bon sens d'allouer des hangars identiques et non permanents aux États. Ils ont pu ainsi réduire leur investissement immobilier et consacrer un budget plus élevé aux contenus.

Puisqu'il est question de la forme, il ne faut pas oublier, à l'heure d'internet et du numérique, la dimension « hors les murs » d'un événement qui se tiendrait en 2025. Si l'Expo de Shanghai a accueilli, en 2010, 70 millions de visiteurs physiques, elle a attiré 800 millions de visiteurs virtuels sur son site internet traduit dans une multitude de langues. Je n'évoque même pas les chaînes de télévision du monde entier, pour lesquelles ce rendez-vous constitue une occasion unique de produire des contenus au-delà des cérémonies d'ouverture et de clôture.

Évidemment, l'exposition universelle de 2025, éclatée sur plusieurs sites, pourrait compter sur le Futuroscope.

J'ajoute que le pavillon français constituera nécessairement un enjeu particulier si l'on fait l'hypothèse que 20 ou 25 millions de nos ressortissants nationaux voudront le visiter – même à Shanghai, le pavillon français n'a pas accueilli plus de 10 millions de visiteurs. Il serait peut-être judicieux de se demander si la construction d'un pavillon de la francophonie n'aurait pas pleinement son sens en 2025. Je rappelle que la population francophone dans le monde passera d'ici à cette échéance de 220 à 500 millions de personnes. Lors des dernières expositions, la France a choisi diverses solutions pour son pavillon. À Shanghai, elle a cherché à attirer le public au détriment du contenu : même si la carte de visite touristique était réussie, quel rapport entre les belles oeuvres du musée d'Orsay présentées et la thématique de l'innovation ? Qu'est-ce que cela disait de notre pays face à l'avenir ? Précédemment, en particulier à Aichi, notre pays avait voulu faire passer un message d'alerte concernant l'environnement. Il a été plutôt mal reçu. Au-delà des architectures qui ont toujours été remarquables, nous avons encore manifestement à inventer un contenu qui reflète l'histoire que la France désire aujourd'hui et demain raconter au monde.

J'en viens au fond. Depuis vingt ans, il me semble que le thème des expositions universelles ou internationales n'est qu'un prétexte qui n'est quasiment jamais traité. À vrai dire, les expositions ne sont pas des expositions ; ce sont avant tout des shows, des lieux d'entertainment. Les participants optent généralement pour l'une des trois postures suivantes : celle du geste esthétique que j'ai déjà évoqué avec le pavillon britannique de Shanghai, celle du marketing national et touristique, comme ce fut le cas de la France à Shanghai, et plus rarement celle du respect du thème de l'exposition. À Shanghai, peu d'États ont fait ce dernier choix, qui fut plutôt celui d'entreprises chinoises et de collectivités locales chinoises ou étrangères. Les pavillons de l'Île-de-France, de Rhône-Alpes, de l'Alsace, de Shanghai ou du Conseil chinois pour la promotion du commerce international étaient plus riches en contenu que la plupart des pavillons nationaux. L'Allemagne est un cas à part, car, de Hanovre à Yeosu, son pavillon a toujours su marier le fond et la forme : il permet de gérer les flux considérables qu'il attire toujours – 8 millions de visiteurs à Shanghai –, mais il ose aussi présenter du contenu correspondant au thème à traiter.

Certes, l'« effet waouh » de l'architecture des pavillons a son importance, mais une exposition universelle qui affichera des prix d'entrée supérieurs à 50 euros ne pourra pas se contenter de cette promesse. Le public se déplacera d'abord parce qu'on lui racontera une histoire, parce que l'on mettra en scène certains sujets. À ce titre, l'expérience des expositions internationales est intéressante, car ces dernières ont été plus rigoureuses que les expositions universelles dans le respect de leurs cahiers des charges.

Je vous propose trois pistes de réflexions pour conclure. Elles se fondent sur l'idée que, si nous voulons réussir à organiser l'exposition universelle de 2025 en France, il nous faudra faire la différence. « What difference will we make », était-il inscrit au fronton du pavillon américain de Shanghai 2010 ; la question vaut aussi pour nous.

Tous ceux qui travaillent pour des structures accueillant le public réfléchissent aujourd'hui à la tendance de nos sociétés que certains analystes appellent « crowd », la foule collaborative et participative. Vous connaissez ce phénomène grâce au crowd funding au crowd sourcing, au mouvement des greeters, qui permet de découvrir un lieu touristique grâce à ses habitants, ou encore au covoiturage. En devenant une énorme plateforme collaborative, l'exposition universelle de 2025, à la différence de toutes celles qui l'ont précédée, aurait l'occasion d'inventer et de laisser une trace dans ce domaine. Pour y parvenir, il ne faut pas seulement penser en termes d'interactivité – elle est déjà bien difficile à mettre en oeuvre entre dix ou à vingt interlocuteurs –, mais développer l'idée que les individus deviendraient producteurs de l'événement. Cette démarche passerait inévitablement par l'usage de la technologie, mais également par une forme d'implication des visiteurs en amont de la visite. Plutôt que de constituer une masse de taille inhumaine, ils deviendraient alors une véritable ressource de ce rendez-vous de l'humanité. Les hommes ne seraient plus une contrainte, mais un élément même de la rencontre.

Autre idée essentielle : le client doit être placé au centre du cahier des charges, contrairement à ce qui s'est fait lors des précédentes expositions. L'intendance doit être prise au sérieux, car la satisfaction de ceux qui paient leurs billets en dépend. L'analyse de la satisfaction des visiteurs des parcs d'attractions révèle qu'elle se décompose en trois parts d'importances égales qui dépendent du contenu du site, de sa « convenience », c'est-à-dire de la qualité du service, du fonctionnement du site, de sa propreté, de sa sécurité, et, dernier facteur, de l'atmosphère, de l'ambiance générale du lieu. Contenu, prestations de services et création d'atmosphère doivent donc d'emblée être pris en compte dans la conception des flux, des services, et des cahiers de charges de tous les opérateurs.

Le thème choisi deviendrait d'autant plus essentiel que le « ticket d'entrée » immobilier sera réduit et permettra aux exposants d'investir davantage dans l'expérience de visite et dans le contenu. Il est possible de renouer avec la promesse historique des expositions universelles et avec le sens qu'elles ont pris dans l'histoire du monde. Elles racontent en effet que vivre ensemble sur la même planète, ce n'est pas seulement affronter les mêmes catastrophes, c'est aussi partager les mêmes rêves. Le thème retenu ne devra donc pas nécessairement être technologique, il se fondera plutôt sur l'idée d'un nouvel optimisme, afin que chaque pays puisse montrer à sa manière ce qu'il peut apporter et ce que le temps peut promettre.

En définitive, le grand rendez-vous auquel vous réfléchissez devrait à mon sens prendre le meilleur de la gestion de flux d'un grand aéroport et d'une logique spatiale éclatée telle que celle retenue pour l'organisation des JO de Londres, tout en s'inspirant des expositions internationales qui ont conservé un certain esprit du passé.

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