Inspirée de votre expérience, votre intervention enrichit notre réflexion et la confirme sur plusieurs points. Votre propos montre combien il est désormais difficile de concentrer une exposition universelle en un seul lieu. Les expositions de Milan et de Dubaï nous mèneront aux limites d'un modèle certainement obsolète. En 2025, le polycentrisme constituera un enjeu réel pour une exposition qui devra être articulée entre le Grand Paris et les métropoles du territoire.
Vous avez aussi insisté sur l'économie du partage qui doit être au coeur de l'événement. Je note que tous les étudiants que nous avons consultés considèrent également qu'une exposition universelle n'a de sens que si le monde vit une expérience en commun, ce que vous appelez « une rencontre ».
Votre analyse du point de vue du visiteur est également particulièrement intéressante. Il est essentiel d'imaginer sa motivation et de réfléchir au plus tôt à l'accueil qui lui sera fait en impliquant toute la population.
Après avoir travaillé sur le projet de candidature de la France à l'exposition universelle de 2025, 400 étudiants issus de sept grandes écoles et universités ont privilégié le thème de l'hospitalité retenu par la Sorbonne. Ils ont choisi de mettre en avant une valeur, plutôt que la technologie qui, selon eux, ne constitue qu'un moyen et non une fin. Ils rejoignent ainsi vos propos sur l'importance et le plaisir de la rencontre, et sur le partage.