Intervention de Christian Anastasy

Réunion du 3 juin 2014 à 9h30
Mission d'évaluation et de contrôle des lois de financement de la sécurité sociale

Christian Anastasy, directeur général de l'ANAP :

On ne gagne pas de temps à vouloir aller trop vite. Prendre le temps de faire les choses est un des principes qui guident l'action de l'ANAP, d'autant que l'on ne peut pas imposer les choses en tordant le bras des acteurs. L'État cherche souvent à agir vite parce que les titulaires du pouvoir sont éphémères et souhaitent laisser leur empreinte. Mais une action publique exige du temps, non seulement pour être élaborée par les pouvoirs publics, mais aussi pour que les personnes concernées puissent se l'approprier. Le Conseil d'État a classé l'ANAP parmi les agences qui « exercent l'État autrement ». J'aime cette définition : nous accomplissons, en effet, une action publique au service de l'État, mais de façon différente, sans recourir au décret ou à l'injonction comminatoire. Nous sommes au contact des acteurs de terrain, que nous connaissons bien – tous les professionnels de l'ANAP ont exercé auparavant dans des établissements sanitaires ou médico-sociaux –, et nous essayons de bâtir avec eux un système efficace, respectueux des orientations définies par les pouvoirs publics, mais tenant compte également des réticences des personnes concernées. Dans un contexte marqué par le rejet des discours institutionnels, quelle que soit leur origine, et s'agissant d'un secteur aussi atomisé, une telle attitude me paraît indispensable pour mener des politiques publiques susceptibles de faire consensus.

Reste qu'une fois le tableau de bord élaboré, il faut l'alimenter, ce qui n'est pas toujours simple.

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