Le groupe SRC se réjouit de cette occasion de vous entendre, monsieur le ministre. Vous avez raison, la très grande nervosité dont vous parlez pénalise notre système scolaire ; elle est pourtant causée le plus souvent par des méconnaissances ou des malentendus, plus que par de véritables désaccords. L'école est notre bien commun, et doit dispenser l'instruction autant que l'éducation. Les chiffres sont bien connus ; la refondation de l'école n'en est qu'à ses débuts et votre tâche est importante. La lettre que vous avez tout récemment envoyée aux membres de la communauté éducative a été très appréciée de tous ses destinataires, de même que vos propos, souvent répétés, sur la nécessité de lutter contre les inégalités.
Dans ce cadre, il faut notamment travailler sur le lien entre l'école et les parents, sujet sur lequel se penche une mission d'information de notre commission.
Notre collègue Frédéric Reiss a rendu en 2010 un intéressant rapport intitulé Quelle direction pour l'école du XXIe siècle ? Le directeur d'école, aujourd'hui surtout cantonné à des tâches purement administratives, doit devenir un véritable « manager » de l'équipe éducative.
Souvent, le lien entre l'école et les parents n'est assuré que par le cahier de textes où sont inscrits devoirs et leçons, dont on sait pourtant qu'ils constituent un facteur d'accroissement des inégalités. Comment remédier à ce problème tout en maintenant le lien entre l'école et les parents ?
La formation des enseignants est un point évidemment crucial. Mais nous estimons indispensable d'organiser des formations communes dans les ESPE, qui concernent tous les membres de la communauté éducative : je pense aux agents spécialisés des écoles maternelles (ASEM), aux animateurs en charge des activités périscolaires, mais aussi à certains fonctionnaires des collectivités territoriales.
Enfin, le numérique constitue un enjeu pédagogique considérable pour tous, pour les nouveaux enseignants comme pour ceux qui sont déjà expérimentés.